Les secteurs de l’industrie comptent seulement 27 % de femmes, contre 83 % dans les métiers sanitaires et sociaux.
Une disparité qui s’explique par de nombreux facteurs, à commencer par l’orientation des jeunes filles dans le système scolaire.
Au lycée professionnel Eugène Montel de Colomiers, près de Toulouse, on compte seulement 12 filles pour 500 garçons. Première barrière à franchir, convaincre ses parents de laisser leurs filles poursuivre cette orientation, comme l’explique Morgane, 18 ans.
L’équipe pédagogique et administrative doit également s’organiser pour permettre à ces filles de suivre leur scolarité sans problème, à commencer par quelques aménagements pratiques, comme un espace dédié pour se changer.
Pour Thierry Perez, professeur de chaudronnerie industrielle, l’image de ces métiers est faussée en privilégiant les garçons, alors que les débouchés sont là. Une mauvaise image, mais également une mauvaise orientation, puisqu’on envoie plus facilement les filles dans des filières de vente, de commerce ou d’esthétique quand dans les métiers manuels. Des stéréotypes qui restent encore à casser, à la veille de la 40e journée internationale des droits des femmes.