Sensation en Bavière : l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), la formation d’extrême droite, a remporté hier 11% des suffrages. Que se passe-t-il ? L’extrême droite monte en puissance alors que la Bavière est une région riche, avec un taux de chômage d’à peine 2,8% ! Le taux de criminalité y est faible. Mais l’AfD a axé toute sa campagne sur la crise migratoire, allant jusqu’à publier une carte des attaques aux couteaux imputés à des migrants depuis 2017. En Bavière le péril n’est pas économique, mais identitaire, comme partout où monte l’extrême droite en Europe.
Ne pas éluder la question migratoire
Serait-ce la peur diffuse de l’islamisation de l’Europe qui fait ainsi monter les extrêmes ? En fait, les extrêmes montent partout en Europe car les élites européennes n’écoutent pas les peuples. L’homme de la rue ne veut pas de la mondialisation et du multiculturalisme prôné par Bruxelles, Berlin et Paris. Ainsi, en Italie, les Italiens ne sont pas contre l’Europe. Ils sont contre une Europe qui les a laissés tomber pour gérer la déferlante migratoire sur ses côtes. Ils faut que les élites écoutent les angoisses de leur peuple. Si les dirigeants continuent d’éluder à l’échelle de l’Europe la question migratoire, la montée des extrêmes sera alors inéluctable. "Sur l’immigration, les États membres n'ont pas respecté leurs engagements", estime le politologue Jérôme Sainte-Marie. "La démocratie, au départ c'est par et pour les peuples. Aujourd'hui c'est devenu par et pour les élites ", juge quant à lui Erik Tegnér, président du collectif Racines d’avenir. Le terme "d'extrémisme" est porté par les élites pour diaboliser les partis ? Moi je parlerais plus de réveil des populations qui refusent que l'on passe d'une France des églises a une France des minarets".
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