Le dernier rapport de l’Observatoire de la pauvreté en France souligne sa progression : 5,1 millions de personnes vivent désormais sous le seuil de pauvreté, soit 8% de la population. Ces personnes gagnent moins de 1014 euros par mois.
Une pauvreté qui augmente depuis deux ans
"En réalité, selon l’Insee, dix millions de personnes sont sous le seuil de pauvreté, moins de 1200 euros net par mois, rappelle Pascal Brice, président de la FNAS (Fédération Nationale des Acteurs de la Solidarité). 4 millions de personnes sont au RSA. Mais cela fait 40 ans que la pauvreté ne baisse pas en France. Elle augmente lentement mais hélas sûrement depuis deux ans."
"Sans les mesures de protection, la redistribution, on en recenserait 15 millions. Nous sommes dans un pays très protecteur, mais dans lequel la pauvreté s’enracine dans les villes, dans les campagnes, un peu partout dans la population."
5,1 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté en France : "Depuis 2 ans, lentement mais sûrement, la pauvreté augmente en France. Elle s'enracine notamment dans les campagnes et chez les jeunes" dénonce Pascal Brice (FNAS) #GrandMatin https://t.co/vypMy70ul3 pic.twitter.com/4UNog8wISp
— Sud Radio (@SudRadio) December 4, 2024
Une anxiété très forte
Cette nouvelle pauvreté s’enracine plus chez les jeunes (11 à 13%) que chez les personnes âgées (5%). "Il faut se rendre compte de ce que cela dit de notre société, juge Pascal Brice, président de la FNAS. Vous avez des étudiants qui vont aux Restos du cœur. On a de plus en plus à faire à des gens qui travaillent et qui n’y arrivent pas. C’est cela qui crée une anxiété très forte dans une partie de la population."
"Vous avez un cumul : des jeunes sortis de l’Aide sociale à l’enfance, des femmes seules avec des enfants, des retraités à petite retraite qui vont faire la fin des marchés faute de moyens. Nous sommes dans un pays où, de plus en plus, les inégalités augmentent. Il faut que ceux qui travaillent soient rémunérés correctement, accompagner les personnes en difficulté vers le travail. Et il y a ces politiques publiques qui dysfonctionnent. Il faut arrêter de penser que c’est en appuyant sur la tête des plus pauvres que cela va aller mieux."
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