Devant le rayon crémerie d’un supermarché, une affiche : "Le marché du beurre fait face à une pénurie de matière première sans précédent qui engendre des ruptures en magasin."
Une cliente observe qu’effectivement, "il y a pas mal de rayons qui sont vides, il manque 5 ou 6 produits par rayon".
Les Chinois et les Américains mangent de plus en plus de beurre et les stocks fondent comme neige au soleil. Impossible de répondre à la demande, les prix explosent.
Entre avril 2016 et fin septembre 2017, la tonne de beurre industrielle est passée de 2500 à près de 7000 euros. Sauf que la grande distribution française, qui négocie les prix annuellement, refuse cette hausse.
Gérard Calbrix, chef du service économique de la fédération nationale de l’industrie laitière trouve une alternative : "Il est plus intéressant de vendre le beurre à l’industrie, aux artisans boulangers pâtissiers, ou à l’export, que de vendre à la grande distribution française."
Rupture de stock dans les grandes surfaces et hausse des prix à la boulangerie, cet artisan doit s’adapter : "Il faut innover, faire autre chose, qui est moins à base de beurre. Il va falloir commencer à gamberger."
Après la pénurie de beurre dans les rayons, les boulangers pâtissiers, qui ont déjà augmenté leurs croissants de 10 centimes en moyenne avertissent. Pénuries de bûches de noël et de galettes des rois en vue.
Un reportage de Clément Bargain pour Sud Radio