Des portiques à l'entrée des établissements scolaires
Philippe Vincent est proviseur du lycée Jean Perrin à Marseille et secrétaire du SNPDEN-Unsa, le syndicat des chefs d'établissement. La reconnaissance faciale a été autorisée pour des tests par la Cnil dans deux lycées de Nice et Marseille. Comment ça marche ? "Il s'agit en fait de portiques situés à l'entrée des deux lycées expérimentaux et qui devraient identifier, grâce à des mesures biométriques, les élèves, voire les personnels."
Est-ce une bonne ou une mauvaise idée ? "Je pense que la problématique est bonne car on est dans un domaine expérimental. Il faudra prouver, ou pas, si cela fonctionne et notamment pour deux établissements scolaires dont les processus d'entrée sont assez différents. Nous avons des flux très importants sur une période très restreinte et un délai très court. Est-ce que ce système permettra d'absorber ces contraintes sans que cela n'ait de conséquences sur le fonctionnement de l'établissement ?"
Un système plus efficace que la présentation du carnet de liaison
Selon Philippe Vincent, ce système serait même mieux que de présenter le carnet de liaison. "Pour le faire de temps en temps le matin pour mes 2.400 étudiants et lycéens, je ne suis pas toujours bien sûr que le lycéen qui me présente sa carte soit le même que sur le document !" Le contrôle des établissements fait partie d'une politique propre à la région PACA, qui veut sécuriser les écoles et lycées. Des changements de clôtures et de portails sont en cours.
Côté budget, si le système devait être adopté, "on ne sait pas encore comment cela sera financé. On espère que ce budget ne viendrait pas prendre sur nos autres budgets et notamment sur tout ce qui touche à l'éducatif, notre coeur de métier " termine Philippe Vincent. Les réserves émises concernent les conservations des données.
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