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La résurgence de coqueluche inquiète en France

Par Jean Baptiste Giraud

On assiste à l'heure actuelle à une vague extraordinaire de coqueluche en France. Pour quelles raisons et comment réagir ?

La coqueluche est souvent bénigne mais peut entraîner des complications graves, respiratoires et neurologiques, parfois mortelles chez les bébés (Loic Venance - AFP/Archives)

La coqueluche, infection respiratoire contagieuse, est de plus en plus présente dans l’Hexagone. La Haute Autorité de Santé vient de renforcer ses recommandations vaccinales.

Une maladie mortelle chez les nourrissons

"La coqueluche n’est pas une maladie virale, mais bactérienne, liée à un microbe que l’on connaît maintenant depuis des dizaines d’années, explique Robert Cohen, pédiatre et infectiologue au Centre Hospitalier Intercommunal de Créteil. Elle se transmet par voie respiratoire et a la particularité de donner des toux extrêmement prolongées et pénibles."

"Ca, c’est la forme typique. Mais chez le petit enfant de moins de cinq mois, qui n’a pas été vacciné et dont la mère n’a pas été vaccinée, cela donne des formes dramatiques qui peuvent entraîner la mort dans une proportion extrêmement élevée. Et des passages en réanimation avec des méthodes très agressives."

Coqueluche : 19 décès en 2024

On enregistre 19 décès en 2024, dont 12 nourrissons. "C’est une maladie qui fait très peur, essentiellement pour ces formes, estime Robert Cohen, pédiatre et infectiologue au Centre Hospitalier Intercommunal de Créteil. Chez le sujet âgé, ce n’est exactement la même chose. On l’attrape comme toute maladie transmise par voie respiratoire, en toussant, parlant, respirant, éternuant. Les bactéries sont émises dans ce flux aérien aux autres qui ne sont pas immunisés. Par chance, il existe des vaccins qui protègent bien de la maladie."

Pourquoi cette hausse des cas en France ? "Cela s’explique de deux façons. La première est que cela a toujours été une maladie cyclique : tous les 3, 4, 5 ans, un pic de coqueluche apparaissait, même si la population était vaccinée. Cette année, c’est très particulier : l’intensité de l’épidémie est extrêmement forte. On n’a pas vu de chiffres comme cela depuis des dizaines d’années. Les mesures prises contre le covid ont fait que le microbe n’a pas circulé durant des mois, et l’immunité de la population a diminué."

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