Reportage à Marseille de Lionel Maillet pour Sud Radio
"La stratégie de Renaud Muselier a fonctionné, n'en déplaise à l'apparatchik parisien !"
Beaucoup de soulagement et un accueil triomphal pour Renaud Muselier, le président sortant en 2ème position, mais contre toute attente au coude à coude avec le Rassemblement national. "C'est porteur d'espoir !, estime une militante, les sondages se sont beaucoup trompés. Le score de Renaud Muselier est supérieur à ceux annoncés, il a su rassembler, c'est une stratégie qui a fonctionné, n'en déplaise à l'apparatchik parisien !"
Mais pour une autre militante, "le jeu n'est pas terminé, loin s'en faut ! On l'a vu en 2015, on avait 14 points d'avance, on a gagné, mais là il ne faut pas non plus s'emballer. Il faut que les gens soient conscients de ce qui peut arriver".
"Il ne faut pas que Jean-Laurent Felizia ait son nom dans les livres d'histoire comme celui qui a fait passer le Rassemblement national !"
Sans le nommer, Renaud Muselier appelle clairement à former un Front Républicain : "j'appelle chacun à prendre ses responsabilités face à l'extrême droite, a-t-il déclaré le soir du premier tour. Je mesure bien ce que représente pour beaucoup ce rassemblement, le dépassement des clivages, le renoncement aux préférences personnelles et politiques".
À gauche, malgré les injonctions de Yannick Jadot et d’Olivier Faure, Jean-Laurent Felizia veut maintenir sa liste. Impensable pour les colistiers de Renaud Muselier : "Jean-Laurent Felizia est un garçon sérieux, réfléchi, il ne faut pas qu'il ait son nom dans les livres d'histoire comme celui qui a fait passer le Rassemblement national ! Quand on a deux candidats qui sont au coude à coude, il faut faire le choix et le bon ! Aux électeurs de gauche, on leur dit 'venez avec nous !'".
L’autre camp qu’il va falloir falloir convaincre, ce sont les abstentionnistes, 66% en PACA.
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