Désormais, pour devenir infirmiers, les postulants n'auront plus besoin de passer un concours pour obtenir leur diplôme. À l'avenir, la sélection se fera en effet sur dossier via Parcoursup. La qualité du recrutement va-t-elle en pâtir ? Oui, selon Thierry Amouroux (Porte-parole du Syndicat national ds professionnels infirmiers) qui craint la suppression de la partie orale du concours.
"Il y aura forcément une baisse de niveau à l'entrée mais les études restent les mêmes"
Invité ce jeudi de Véronique Jacquier dans le Grand Journal de 18h, l'intéressé a ainsi exprimé ses réserves quant à cette décision qu'il dénonce. "Au niveau du concours écrit, ça n'est pas un souci. Par contre, au niveau de l'entretien, c'est un vrai problème parce que cet oral était l'occasion d'écarter des profils particuliers et des comportements inadaptés", a -t-il affirmé. "Aujourd'hui, c'est complètement ouvert ! Il suffit d'être bon au niveau scolaire pour intégrer les instituts de formation en soins infirmiers. Et, au bout de six mois, vous êtes déjà dans les services avec des patients, par définition diminués, donc il y a un vrai risque parce que l'on peut avoir des gens qui rentreront avec un comportement sectaire, raciste, sexiste, voire pervers. Des profils qui sont aujourd'hui bloqués par l'entretien", a-t-il ajouté.
"L'objectif très clair, lorsque l'on supprime un concours pour passer sur une inscription automatique, est de faire rentrer plus de monde donc il y aura forcément une baisse de niveau à l'entrée. Mais après, les études restent les mêmes et il y aura une sélection qui jouera", a-t-il par ailleurs poursuivi.