"Il s’agit de biens diffus", prévient Éric Mery. "La ville de Marseille possède quelques appartements et quelques maisons de ville. On en a un peu dans toute la ville", explique le conseiller municipal.
"On a fait un audit du patrimoine depuis qu’on est arrivé aux commandes. Cela n’avait jamais été fait. On s’est rendu compte que la ville possédait un certain nombre de logements vacants, diffus, pas en très bon état. Et qui n’avaient jamais aucune utilité manifeste pour nous", explique Éric Mery. "Nous avons donc décidé de les céder. On a décidé de procéder partout à un système d’enchères pour permettre à tout le monde d’y avoir accès et que tout le monde puisse se positionner".
"La priorité sera donnée aux gens qui veulent en faire leur résidence principale"
En fait, "Il n’y a pas de restrictions. Aujourd’hui, le but c’était de faire des transparences, c’est-à-dire de montrer à l’ensemble des habitants ce que la ville possédait. En décidant de les céder, on permet à tout le monde de se positionner dessus. On a posé des conditions. Ce qu’on aimerait, c’est qu’en priorité ça bénéficie à des gens qui veulent habiter dedans. Donc à ce niveau là, effectivement, il n’y a pas de condition de logement social ou quoi que ce soit. Toute personne qui a envie de se positionner, qui souhaite y habiter et en faire sa résidence principale peut se porter acquéreur", explique-t-il.
Mais "La ville se réserve un droit de réserve et un droit de regard. Ce n’est pas forcément celui qui fera l’enchère la plus importante qui acquerra le logement. On veut se prémunir contre d’éventuels marchands de sommeil qui proposeraient des sommes assez importantes. Et à qui on ne pourrait pas faire autrement que de leur vendre le bien", explique le conseiller municipal. "Aujourd’hui, si vous allez sur le site et que vous regardez les conditions, on peut faire une enchère. Mais il faut aussi donner le projet que l’on veut en faire. La priorité sera donnée aux gens qui veulent en faire leur résidence principale", explique-t-il.
"Les appartements sont mis aux enchères aux prix des domaines"
"Il s’agit d’appartements qui ne sont pas en bon état. Aujourd’hui, on en a à peu près une cinquantaine. C’est une expérimentation pour voir si ça fonctionne, si ça a du succès. Ces appartements ont fait l’objet d’une évaluation par les domaines donc les services de l’État qui nous ont donné leur évaluation", explique Éric Mery.
"Les appartements sont mis aux enchères aux prix des domaines, ni plus ni moins. Et après chaque personne peut enchérir dessus. Le plus petit appartement fait 50 m2 et le plus grand fait 75-80 m2. L’appartement le moins cher est mis à la vente à 22.000 euros et le plus cher à 70.000 euros. Sur le site de la ville de Marseille, il y a un lien qui renvoie vers la société Agorastore avec qui on a conventionné. Elle liste les annonces, les dates où les visites s’effectueront et les dates où les enchères s’effectueront", explique le conseiller municipal délégué à la stratégie patrimoniale de Marseille.
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