C'était une demande des associations qui défendent les animaux, mais la mairie de Paris dit niet, renvoyant la responsabilité d'un tel monument à l'État. Les associations le regrettent, d'autant qu'elles estiment que ce serait une bonne idée pour apprendre la Grande Guerre de 1914-1918 aux plus jeunes. Les intéresser en passant par les animaux, ce n'est pas si bête que ça : rendre hommage aux 11 millions d'animaux utilisés et tués pendant la Première Guerre mondiale et reconnaître leur rôle majeur dans ce conflit, que ce soit les chevaux, les pigeons voyageurs ou bien encore des chiens ou des mulets.
Ces animaux ont été utilisés pour porter, guetter, secourir ou informer les soldats français. Les historiens s’accordent à dire qu’ils ont joué un rôle majeur aux côtés des Poilus. Les ânes, avec leur petite taille, portaient dans les tranchées munitions, courriers et vivres. Les chevaux et mulets tractaient et transportaient artillerie lourde et obus sur le front. En France, un quart des chevaux ont été réquisitionnés pour les besoins de la guerre… Les chiens messagers et ambulanciers portaient secours aux soldats blessés, et les pigeons voyageurs portaient des messages urgents et secrets.
La Ville de Paris refuse un monument pour ces animaux, heureusement la mairie du 14ème, elle, a inauguré une plaque du souvenir. Un exemple à suivre partout en France.
Réécoutez en podcast l’édito de Christophe Bordet dans le Grand Matin Sud Radio