Quarante ans après la candidature avortée de Coluche, un autre clown pourrait jouer un rôle capital en 2022 et franchir les portes de l'Élysée. Didier Raoult, Éric Zemmour, Jean-Marie Bigard ou Francis Lalanne, le nom n'est pas encore défini mais le créneau est libre.
"Un citoyen qui ne vient pas du monde politique"
Voir un clown à l'Élysée, c'est un scénario peu crédible pour beaucoup de Français. Pourtant, outre-Atlantique, Donald Trump a déjà tenté l'expérience, qualifié de clown au tout début de sa campagne, "on s'en moquait et on le traitait dans les pages divertissement ou people", souligne Laetitia Krupa avant de finir à la Maison blanche. Finalement le terme de "clown", englobe "les candidats outsider, hors système, qu'on n'attend pas". "Souvent, ils viennent du monde du divertissement, du spectacle, de la télévision", remarque la journaliste pour qui "c'est un citoyen qui ne vient pas du monde politique mais qui va se lancer à l'assaut du pouvoir".
[#SudRadio] #BercoffSudRadio - @Labnogart reçoit @laetitiakrupa pour "La tentation du clown" ed @buchetchastel
🗣️ "Le clown, dans cette enquête, c'est un citoyen, qui ne vient pas du monde politique et qui va se lancer à l'assaut du pouvoir"
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Si des noms circulent pour remplir ce rôle, deux candidats se sont déjà déclarés : Jacqueline Mouraud et Éric Drouet qui sont "passés sous les radars des médias traditionnels". "On n'a pas envie de traiter ces candidatures", regrette Laetitia Krupa qui pointe que "certains vont dire 'clownesque' par mépris, mais il faut toutes les prendre en compte parce qu'elles disent quelque chose de notre époque", estime la journaliste.
"Les extrêmes captent le vote des contestataires"
Plusieurs candidats se déclarent pourtant du "hors système", comme Jean-Luc Mélenchon ou Marine Le Pen. Une façade pour Laetitia Krupa qui rappelle que ce sont "des créneaux pour capter les électeurs en colère". Selon elle, le véritable candidat hors système "n'est pas politique, n'a pas de carrière politique et n'est pas un professionnel de la politique". "On sait que ces extrêmes captent le vote des contestataires mais sont l'essence même du politique", observe-t-elle.
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🗣️ "Si on a plus confiance dans le politique, si on estime que ceux qui nous représentent ne sont plus crédibles, légitimes. Pour qui allons-nous voter ?"
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La tendance est à une droitisation des candidats hors système. "L'électorat qui va voter s'est un peu déporté à droite", reconnaît Laetitia Krupa qui l'explique par une "gauche atone, qui n'a pas d'incarnation", à part Jean-Luc Mélenchon, "qui a peut être fait son temps". Le Parti socialiste, de son côté, "est mort", et ses électeurs "sont davantage favorables à une future élection d'Emmanuel Macron que les gens de droite", souligne-t-elle. La journaliste remarque par ailleurs, "un sillon médiatique et idéologique qui est creusé depuis quelques mois à droite".
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