Des clients qui exigent le retrait des produits en provenance d'Israël des rayons de supermarchés et, surtout, des employés qui s'exécutent face aux pressions. La scène, filmée il y a quelques jours par des militants de la cause palestinienne à Lyon commence à faire parler.
Invité du Grand Journal de 18h sur Sud Radio, Sacha Ghozlan, président de l'Union des étudiants juifs de France, explique pourtant que le fait n'est pas nouveau : "Depuis plusieurs années, il y a une campagne visant à boycotter Israël qui se répand dans les universités, le monde sportif, culturel et maintenant dans les supermarchés.Ces campagnes, nous les dénonçons. Des supermarchés cèdent à ces pressions de la part de militants qui appellent au boycott d’Israël, au prétexte que ce ne serait pas un Etat moral ou éthique. Il y a un enjeu fondamental à combattre ce type de campagnes, qui terrorisent tant les clients que les agents de supermarchés."
"Je ne parlerai pas de police islamique, parce que je pense que c’est plus large, a-t-il ajouté. Il y a un mouvement dans la société française, dans des courants d’extrême-gauche, qui appellent au boycott d’Israël et qui le font à visage découvert, dans les rues, et ce depuis plusieurs années. C'es t plus large que simplement des membres de groupes musulmans."
Dans ce contexte, la visite en France de Benyamin Netanyahou, le Premier ministre israélien, revêt une importante toute particulière : "C'est une visite importante, à l’occasion de l’inauguration de la saison France-Israël. C’est l’occasion de rappeler que des liens existent depuis 70 ans entre la France et Israël. Il y a une méconnaissance de ce qu’est Israël en tant qu’Etat laïc, multiculturel. J’espère que ce sera l’occasion d’une meilleure explication de ce qu’est Israël."