Pour soutenir sa loi, la Fondation Brigitte Bardot a invité Pamela Anderson, une présence qui selon la députée "peut être nécessaire pour mettre en lumière un sujet qui n'est pas assez débattu en France". Fervente militante de la cause animale, pour la biodiversité, contre les souffrances et le braconnage en mer, l'actrice canadienne "très engagée" est à même de médiatiser le sujet porté par Laurence Abeille : "mon travail est connu par les spécialistes du sujet, les associations et les gens qui s'y intéressent. La venue d'une star internationale permet de parler de produits qui sont peut être bons (ndrl: le foie gras) mais fabriqué avec de terribles souffrances. Je veux lancer le débat."
Un secteur déjà en peine
La députée n'est cependant pas sans ignorer que le secteur souffre déjà de la grippe aviaire, qui fait des ravages dans les élevages de canard du Sud-Ouest. "Il y a des mesures à prendre dans cette filière. La mesure dont je parle est différente. Peut-on continuer a consommer des produits qui sont fait dans la souffrance sur des êtres sensibles ? Ca ne peut pas correspondre au mode de vie de non violence vers lequel on veut aller. On doit forcement à un moment donné cesser ces activités de souffrance. C'est vrai que ce n'est pas demain ou après-demain, mais il faut lancer le débat."
"Effarée" par le machisme ambiant
La venue de la star "d'Alerte à Malibu" a déclenché une vague de propos machistes, assez pour "effarer la députée" : "quand une femme prend la parole, on n'écoute pas ce qu'elle dit on la regarde. Une jolie femme peut elle s'exprimer aujourd'hui sans cela ? C'est la mentalité aujourd'hui. J'espère vraiment que ce sera différent à l'Assemblée."