Un reportage d'Alexandre de Moussac pour Sud Radio.
Reprendre en septembre, c’est donc ce que préconise le Conseil scientifique, qui dénonce la "politisation" du débat sur la réouverture des écoles. Le soutien des scientifiques est bienvenu pour Rodrigo Arenas, co-président de la principale Fédération de parents d’élèves, la FCPE. Selon lui, il faut arrêter de donner l’impression qu’un retour immédiat vers une école normale est possible.
Le président de la FCPE ne comprend pas la décision de l'exécutif. "L'école stricto sensu (obligatoire, ndlr) ne reprendra pas avant le mois de septembre, donc préparons la rentrée de septembre confinés ou non-confinés ! Mais arrêtons d'harceler les enfants et de demander aux enseignants de mettre des notes qui n'ont aucun sens au vu du contexte actuel".
D’autant que pour de nombreux parents, comme Anne-Isabelle, il est hors de question que les enfants retrouvent l’école le 11 mai.
Le constat est le suivant pour Anne-Isabelle, parent d'élève. "Les petits sont dans une école avec un petit réfectoire, des petites salles de classe où ils sont 30 par classe. Même si on divise par deux, il faut absolument attendre jusqu'à septembre au moins pour reprendre".
Une décision trop unilatérale ?
Du côté des enseignants, difficile d’y voir plus clair. Franck Calmels est secrétaire départemental Haute-Garonne du syndicat des enseignants de l’UNSA, il dénonce le flou entretenu par le gouvernement.
"Chaque jour, le gouvernement fait des annonces qui sont démenties le lendemain. Pour organiser une reprise, il faudrait que l'institution discute avec les enseignants pour ensuite organiser ce qui est organisable" proteste Franck Calmels, secrétaire UNSA en Haute-Garonne.
En l’absence totale de communication avec le gouvernement, Franck Calmels demande un report de la rentrée pour que les enseignants puissent prendre le temps de s’organiser entre eux dans chaque établissement scolaire français.