L'intersyndicale des cheminots prévoit une grande journée de mobilisation le 3 mai, avant d'être reçu, le 7, par le Premier ministre, Édouard Philippe.
Une mobilisation pour maintenir la pression, alors que le gouvernement fait un pas en leur direction en acceptant leur demande de ne plus dialoguer avec la ministre des Transports, Elisabeth Borne.
"Ce conflit est déjà gagné par le gouvernement, qui en a fait une obligation de résultat, estime Henri Vacquin, sociologue spécialiste de la gestion des conflits sociaux, invité du Grand Journal de 18h sur Sud Radio. Le tout est de savoir s'il le gagne intelligemment, ou en laissant de lourdes cicatrices pour les cheminots."
Pour Henri Vacquin, "le gouvernement a quelques gestes en réserve" pour se rapprocher des cheminots, "par exemple céder sur le fait de mettre sur la touche la ministre en recevant directement les interlocuteurs syndicaux, c'est un geste d'ouverture".
Selon lui, désormais, "le grand intérêt du conflit de la SNCF est sur plan symbolique, puisque c'est le dernier conflit d'une fin de règne de nos rapports sociaux antérieurs, fondés sur le conflit a priori, avant d'en venir à la négociation".
Écoutez l'interview d'Henri Vacquin, invité du Grand Journal de 18h sur Sud Radio, au micro de Véronique Jacquier