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"Le consommateur addict a un mal-être sous-jacent"

Par Gregoire Nartz

Ce 26 juin est la journée internationale de lutte contre la drogue. Le docteur Vincent Dodin, invité par Sud Radio, a expliqué que toute consommation addictive est une forme de maladie.

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Le Dr Vincent Dodin est agrégé de psychiatrie et officie dans une clinique de Lille. Il est l’auteur de "Guérir les addictions chez les jeunes"( Editions DDB) et de "Victor et ses démons" (Editions DDB), un roman qui met en scène des situations réelles de jeunes à la dérive. A l’occasion de la journée internationale de lutte contre la drogue, le docteur était l’invité de Sud Radio ce 26 juin. "Parmi les addictions qui touchent les jeunes, on a évidemment l’alcool, avec le binge drinking, qui consiste à boire une grande quantité d’alcool en très peu de temps, le cannabis, dont la consommation est en hausse, ou encore les NPS, nouveaux produits de synthèses, qui s’écoulent légalement sur internet mais restent des produits dangereux", énumère Vincent Dodin.Selon lui, la consommation récréative fait partie de l’adolescence. L’addiction, et donc la maladie, subvient lorsque le besoin de consommer devient impérieux. "Le consommateur addict a un mal-être sous-jacent. La consommation chez lui est une forme d’automédication".

Accompagner l’addict

L’addiction étant une maladie, il convient à la famille de repérer les alertes et d’accompagner le rétablissement du consommateur. "Il faut être nombreux pour gérer l’addiction d’un ado, pas seulement les parents, explique Vincent Dodin. Souvent, c’est un tabou familial qui fait que les parents gardent ça entre eux et l’adolescent, ça devient un bras de fer entre les membres de la famille. Il faut donc que la famille large soit impliquée, les équipes pédagogiques aussi. La dimension solidaire peut se faire très vite."Enfin, celui dont le message est "si vous n'allez pas bien et si vous sentez que la drogue vous aide à aller mieux, surtout, arrêtez !", déplore que ni l’Etat, ni l’école, ni les familles n’en font assez en matière de prévention : "A la maison notamment, on ne fixe pas assez de barrières".

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