La grève perlée des cheminots entame ce vendredi son troisième épisode en même temps que démarrent les vacances de Pâques pour la Zone C (Île-de-France, Toulouse et Montpellier). À l'approche de ces congés, le mouvement inquiète de plus en plus les professionnels du tourisme, qui craignent d'être impactés de manière considérable.
"Diminution de 12% des réservations pour les vacances de Pâques"
Invité de Véronique Jacquier dans le Grand Journal de 18h, Didier Arino (Directeur général de Protourisme) a ainsi fait part du ras-le-bol de la profession, nous dévoilant au passage quelques chiffres. "Ce que l'on peut dire déjà, c'est que le coût pour les hébergeurs touristiques dépasse les 400 millions d'euros avec la restauration. On sait aussi qu'on est au-delà de 500 millions pour le transport avec une perte pour la SNCF et pour Air France" a-t-il ainsi affirmé. "Ce qu'il faut voir aussi, c'est que des Français ont dû prendre, pour certains, des jours de congés pour s'occuper de leurs enfants, ils ont dû se lever plus tôt et ça a généré des charges, des contraintes et de la fatigue et ils n'ont certainement pas la tête aux vacances. On le voit bien avec une diminution de 12% des réservations pour les vacances de Pâques", a-t-il également précisé.
"C'est un peu inquiétant pour cette période des vacances de Pâques, mais aussi pour les grands ponts du mois de mai avec de plus en plus de nos concitoyens qui, pour éviter les grèves, lorsqu'ils partent en vacances, choisissent des destinations étrangères. On le voit avec une augmentation de plus de 8,5% des intentions de départ à l'étranger. Ce qui représente des pertes pour l'industrie touristique française", a-t-il par ailleurs déploré.
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