Paul Watson, figure de la défense des baleines, a reçu lundi la citoyenneté d'honneur de la ville de Paris des mains de la maire Anne Hidalgo, qui a estimé que la nationalité française devrait lui être accordée.
L'activiste américano-canadien, fondateur de l'organisation de protection de la biodiversité et des écosystèmes marins Sea Shepherd, s'est dit "fier et honoré" d'être "associé à une ville où le débat contemporain sur le changement climatique a commencé" et a rappelé que "rien n'est accompli sans prendre des risques".
Cette distinction de la ville est donnée "à des personnes qui sont menacées" et qui "portent un combat qui a à voir avec les droits humains", a expliqué Anne Hidalgo.
Engagé depuis une cinquantaine d'années pour la défense des baleines et connu pour ses actions coup-de-poing, l'homme de 74 ans espère "arriver au changement sans blesser personne" et affirme qu'il a "toujours opéré dans le cadre de la loi".
Paul Watson a été détenu au Groenland pendant cinq mois, avant que le Danemark ne rejette une demande d'extradition émanant du Japon. Il a pu rentrer à Paris, où il vit depuis 10 ans, le 20 décembre.
"La France doit vous donner plus qu'un asile elle doit vous donner la nationalité", a affirmé la maire PS de Paris, alors que l'Americano-Canadien, qui avait demandé la nationalité française en octobre, se dit "très optimiste" à propos de la démarche.
Sea Shepherd "a un bateau qui ira en Islande cet été. On a un autre navire qui stationne dans l'océan près de l'Australie et surveille, donc si le Japon retourne dans cette zone, nous serons là", a déclaré Paul Watson à la presse.
Lamya Essemlali, présidente de Sea Shepherd France, explique que face à une "répression de plus en plus forte" il faut "s'attendre à ce que le mouvement de la défense pour la planète soit aussi de plus en plus important".
Paul Watson avait été arrêté le 21 juillet à Nuuk, capitale du Groenland, un territoire autonome du Danemark, après la relance d'une demande émise par le Japon en 2012 via une notice rouge d'Interpol.
Le militant affirme qu'"il faut remettre en cause Interpol non seulement pour moi, mais pour les centaines de personnes qui vivent dans des pays où Interpol est utilisé comme une arme pour stopper les dissidents activistes et les lanceurs d'alerte".
Les autorités nippones accusent Paul Watson d'être coresponsable de dommages et blessures à bord d'un navire baleinier japonais en 2010 dans le cadre d'une campagne menée par Sea Shepherd.
AFP / Paris (AFP) / © 2025 AFP