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Le glyphosate "moins cancérogène" que la charcuterie et la viande rouge ?

Par La Rédaction

François Veillerette, directeur et porte-parole de Génération Futures, était "L’invité de l’actu" dans la matinale de Sud Radio du 13 mai animée par Cécile de Ménibus et Patrick Roger. Il revient sur le rapport parlementaire selon lequel le glyphosate serait "moins cancérogène" que la charcuterie et la viande rouge, qui ne sont pas interdites.

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François Veillerette : "c'est une tentative de décrédibiliser toutes les études scientifiques à charge sur le glyphosate"

Un sénateur, qui va remettre son rapport jeudi 16 mai, affirme que le glyphosate serait "moins cancérogène" que la charcuterie et la viande rouge, qui ne sont pas interdites. Pour François Veillerette, directeur et porte-parole de Génération Futures, "on entend cet argument dans l'industrie depuis de nombreuses années. Je suis inquiet sur le contenu du rapport. Ce type d'intervention ne répond pas à la question de savoir si, au regard du règlement européen, le glyphosate a la capacité de déclencher des cancers. Il y a assez d'études sur l'animal et quelques études épidémiologiques sur l'homme pour montrer des risques.

Il y a assez de données pour être prudent et dire qu'il y a un critère de dangerosité qui est là, et donc on applique le règlement européen et on n'autorise pas cette substance active. Je ne sais pas ce que la charcuterie et la viande viennent faire ici ! C'est du hors-sujet complet. On voit très bien que c'est une tentative de décrédibiliser toutes les études scientifiques à charge sur le glyphosate".

"L'État a des connaissances sur le glyphosate qui ne sont pas très honnêtes"

Les différentes études disent qu'il pourrait y avoir des risques mais ce n'est pas prouvé pour l'instant. "Il ne faut pas confondre risque et danger. Le sénateur se mélange les pinceaux sur cette affaire et il connaît mal la législation européenne. Le règlement européen prévoit d'exclure tous les pesticides selon leur dangerosité intrinsèque. Pas besoin de trouver un risque chiffré, il suffit de montrer la capacité de la molécule, son potentiel cancérogène. Et ça a été fait par de très nombreuses études". 

Le sénateur explique qu'on tombe dans un schéma d'hystérie collective contre les pesticides. "J'ai regardé tous les arguments du sénateur, il reprend souvent les arguments de la FNSEA, le langage des syndicats agricoles dominants. Ce n'est pas ce qu'on attend d'un rapport parlementaire. On attend un rapport équilibré, qui prenne l'ensemble des données disponibles, ce qui n'est pas le cas visiblement. Ce que je vois ici, c'est que l'État a des connaissances sur le glyphosate qui ne sont pas très honnêtes". 

 

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