Après avoir fait campagne sur de nombreuses de libéralisation de l’économie et d’assouplissement du marché du travail, Emmanuel Macron s’apprête à vivre une rentrée sociale agitée, alors que son gouvernement devra faire face dès le 12 septembre prochain à une journée d’action syndicale contre son projet de réforme du code du Travail par ordonnances. Face à cette perspective, il semblerait toutefois que les services de l’État aient d’ores et déjà anticipé certains besoins qu’ils pourraient avoir.
22 millions d’euros de grenades et munitions pour quatre ans
Ainsi, dans un appel d’offres publié début août sur le site officiel des annonces de marchés publics et repéré notamment par l’hebdomadaire Marianne, le gouvernement a officiellement lancé une commande de "grenades de maintien de l’ordre" pour la police et la gendarmerie. L'appel d'offres se divise en cinq lots contenant diverses références de grenades assourdissantes, lacrymogènes et fumigènes, de cartouches-grenades et de lanceurs. Lancé jusqu'à fin septembre, l'appel d'offres prévoit un contrat d'équipement pour quatre ans, soit plus ou moins jusqu’à la fin du quinquennat d’Emmanuel Macron.
D’un montant total de 22 millions d’euros, cette commande s’effectue dans un timing pas si anodin, à la veille d’une rentrée sociale qui s’annonce tendue et après une fin de quinquennat Hollande plombée par le conflit autour de la loi Travail qui avait mis de nombreux Français dans la rue.