Le coup de rabot généralisé se poursuit. Dernières personnes à en être victimes, les gendarmes. En raison de restrictions budgétaires, le nombre de mini-caméras piétons qu’ils devaient porter, pour filmer les interpellations les plus compliquées, va être considérablement réduit.
La commande vient de passer de 35400 caméras à 10 000, soit une économie de plus million d’euros.
Pourtant, les forces de l’ordre disent unanimement que les caméras sont utiles et permettent de calmer les contrevenants agressifs. Les policiers estiment même que leurs conditions de travail se sont améliorées avec cet outil. Qu’importe, le gouvernement fait des économies sur le dos des forces de l’ordre et donc de la sécurité des Français.
Parfois, c’est pourtant la seule arme des policiers. Exemple, les policiers municipaux de Saint-Malo ne portent pas de revolver. Leur seule arme, ce sont ces caméras.
S'il y a un souci avec ces caméras, il est ailleurs. Les forces de l’ordre se plaignent de ne pas être assez bien formées pour les utiliser. Résultat, les films sont parfois inutilisables par la justice. Et si, on ne forme pas assez bien les policiers et les gendarmes, c’est encore pour faire des économies.
Après les ramettes de papier, les stylos dans les commissariats ou encore le non-remplacement de véhicules à bout de souffle, l’État serre cette fois la vis sur les nouvelles technologies.
Le syndicat Alliance espère obtenir des informations jeudi, lors d'une rencontre avec le directeur des services du ministère de l'Intérieur.
On nous cache tout, on nous dit rien, l'édito de Christophe Bordet dans le Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger