Le maire RN de Fréjus David Rachline, soupçonné de prise illégale d'intérêts, est convoqué le 30 septembre devant le tribunal correctionnel de Draguignan (Var), a-t-on appris lundi auprès du parquet, confirmant une information du Nouvel Obs.
L'affaire, dans laquelle M. Rachline est poursuivi pour "prises illégales d'intérêt", "concerne les conditions de sa nomination à la tête des deux sociétés d'économie mixte", Fréjus Aménagement et Gestion du port de Fréjus, a précisé à l'AFP le procureur de Draguignan Pierre Couttenier.
Dans un communiqué, M. Rachline, maire de Fréjus depuis 2014, s'est dit "serein et confiant", dénonçant un "acharnement médiatique" et des "polémiques calomnieuses".
"Sur le fond, affirme M. Rachline, l’affaire porte sur des délibérations du conseil municipal concernant les deux sociétés d’économie mixte locale de la ville de Fréjus, à une époque où la loi n’imposait pas aux élus de se déporter de ces délibérations, en considérant qu’ils n’étaient pas en situation de conflit d’intérêt".
Selon lui, les accusations sont "contredites par la Chambre régionale des Comptes PACA qui a passé au crible tous les actes de gestion et les marchés publics de la Ville de Fréjus, sans retenir aucune infraction pénale", et dont le rapport "sera rendu public d’ici quelques semaines".
En décembre 2023, la justice avait ouvert une enquête sur le maire de Fréjus à la suite de la publication du livre "Les Rapaces", écrit par une journaliste de l'Obs Camille Vigogne Le Coat et mettant en cause sa gestion de cette cité balnéaire de 56.000 habitants.
M. Rachline avait alors qualifié les accusations du livre "de pures inventions relayées par d'anciens collaborateurs éconduits et opposants politique".
Agé de 37 ans, David Rachline a gravi à grande vitesse les échelons du parti d'extrême droite. Conseiller municipal de sa ville à 20 ans, il a dirigé le Front national de la jeunesse et été directeur de campagne de Marine Le Pen pour la présidentielle de 2017. Cinq ans plus tard, l'ex-sénateur, réélu à la tête de sa ville dès le premier tour en 2020, est propulsé deuxième vice-président du parti d'extrême droite.
AFP / Nice (AFP) / © 2025 AFP