"C'est le reflet de l’adhésion aux mesures préventives"
Le port du masque est-il vraiment utile en extérieur ? "En extérieur, il n’a pas de justification préventive, estime le professeur Stéphane Gayet, médecin infectiologue et hygiéniste à Strasbourg. On n’a cessé de le dire depuis plus d’un an. Il n’en a que pour des personnes immobiles et proches de 50 cm. Dès l’instant où l’on est en mouvement, séparé des uns des autres et qu’il y a du vent, les micro gouttelettes que l’on émet ne peuvent pas atteindre leur cible."
"Je pense que le masque est devenu une pièce d’uniforme, qui se voit, qui peut être sanctionné par les forces de l’ordre. Comme je me déplace, j’ai remarqué qu’il y avait des différences d’une ville à l’autre. La fréquence du port du masque en extérieur est le reflet de l’adhésion aux mesures préventives. Il est des villes où l’on observe moins bien les mesures, et d’autres où l’on est très strict."
"C'est en terrasse que l'on devrait garder le masque"
Le fait de le laisser obligatoire dans certaines villes vise-t-il à obliger à garder les bons réflexes ? "Certainement, le masque est devenu la mesure emblématique de la prévention, estime le professeur Gayet. Il se voit, il peut se contrôler, à la différence de la distance physique, qui ne peut pas être sanctionnée. C’est une mesure qui n’a pas grand sens, mais le gouvernement ne va pas se déjuger."
Paradoxalement, "lorsque l’on est proche des gens et immobile, c’est justement là où l’on devrait le garder, par exemple quand on est en terrasse. Les mains, c’est l’autre mesure très importante. Leur désinfection est peut-être plus importante que le port du masque, essentielle, mais les forces de l’ordre ne peuvent pas le contrôler."
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