Reportage Sud Radio de Grâce Leplat
Candice est en terminale, spécialités anglais et économie. À quelques semaines du Grand Oral, elle s’inquiète. "On a cours un jour sur deux dans mon lycée, on doit vraiment faire seuls, on est très peu guidés, ça s'annonce vraiment compliqué, on a l'impression d'être un peu les cobayes". C’est la première fois qu’une telle épreuve est organisée et des aménagements sont déjà prévus. Un exposé plus court et la possibilité de garder ses notes, ce que ne fera pas Rodrigue, en spécialité maths et physique chimie: "Le grand oral, c'est quand-même dans moins d'un mois, et on a encore aujourd'hui des modifications. Cela peut être déroutant, ces modifications si proches de l'épreuve..."
"Cela aurait été tellement plus simple de l'annuler"
L’épreuve risque donc d’être encore plus stressante. D’autant plus que les enseignants n’ont pas eu le temps d’adapter leur préparation à toutes ces modifications, explique Jean-Rémi Girard, président du SNALC, le syndicat national des lycées et collèges. Il ne comprend pas le maintien du grand oral. "Cela aurait été tellement plus simple de l'annuler, cela aurait permis aux professeurs d'utiliser leurs dernières heures de cours pour davantage travailler les programmes. Cela va probablement davantage leur servir que de préparer une épreuve bizarroïde qui ne correspond pas à grand chose de l'enseignement supérieur..."
Alors que les épreuves finales représentent 60% de la note au baccalauréat, il redoute que le Grand Oral soit donné et n’ai aucune valeur.
"On craint, à la fin, une sorte d'épreuve Potemkine..." - Jean-Rémi Girard