Les prix des fruits et légumes ont enregistré des baisses importantes cet été, après avoir connu une hausse record en 2016 à la suite de conditions météorologiques peu favorables, selon le baromètre annuel de l'association Familles Rurales publié jeudi.
Les étiquettes ont cette année fléchi de 8 % pour les fruits et de 7 % pour les légumes. Cela marque une certaine régularisation après des tarifs qui, en 2016, avaient bondi de 18 % pour les fruits et de 10 % pour les légumes.
Cette année, acheter un kilo de fruits revient en moyenne à 3,76 euros et celui de légume coûte 2,14 euros.
Mais cela cache de fortes disparités: ainsi les fraises (7,85 euros, +2 %) et les cerises (6,14 euros, -15 %) restent onéreuses, alors que l'addition pour les melons (2,22 euros, -10 %), les carottes (1,29 euro, -16 %) ou la salade (0,95 euro, -4 %) apparaît plus raisonnable.
Les fruits et légumes ayant enregistré les plus fortes baisses sont l'abricot (-26 %, à 3,02 euros), les pommes de terre (-22 %, à 1,39 euro) et la courgette (-20 %, à 1,53 euro).
À l'inverse, les tomates (+8 %, à 2,09 euros) ou les poires (+5 %, à 2,79 euros) voient leurs prix revalorisés.
Le bio reste stable (+0,1 %) pour les fruits, et les légumes progressent de 3 %. Ces produits restent près de deux fois plus chers que leurs équivalents en agriculture conventionnelle (6,96 euros/kg de fruits bio, 4,21 euros pour les légumes).
Sur 10 ans, les tarifs des fruits en France ont progressé de 18,6 %, "soit plus vite que l'inflation (+12,2 %)", et ceux des légumes de 7 %, note également Familles Rurales.
Le circuit de distribution le moins cher pour l'achat de fruits et légumes reste le hard-discount (46,3 euros le panier de 16 fruits et légumes), suivi par les hyper et supermarchés (48,6 euros). Les marchés restent les plus chers, à 55,3 euros, même si les tarifs ont cette année chuté de 10 % sur les étals.
Enfin, l'association souligne qu'il "n'est pas forcément plus coûteux d'acheter français". En effet, 10 fruits et légumes français sur les 16 étudiés "sont moins chers ou légèrement plus chers (inférieur à 0,2 euro/kg)" que leur équivalents étrangers.
Cette étude se base sur des relevés de prix (l'association ne juge pas de la qualité) de 8 fruits et 8 légumes, effectué par 54 "veilleurs" dans 32 départements, entre le 5 au 11 juin et le 3 au 9 juillet.