La Convention citoyenne pour le climat a adopté son rapport final.
La vérité sort de la bouche des citoyens. Depuis le mouvement des Gilets jaunes, nul n’a le droit de contester cette affirmation, sauf à passer pour un salaud anti-social ou pour un intellectuel méprisant.
Le président de la République a donc demandé à 150 péquins comme vous et moi, tirés au sort, de nous dire comment réduire de 40 % nos émissions de carbone d’ici 2030 “dans un esprit de justice sociale”. « J’attends que vous forciez la main au système » disait Emmanuel Macron le 10 Janvier. Mes chers compatriotes, faites-moi mal…
Le plus accablant, ce sont tous ces médias qui feignent de prendre au sérieux cette usine à gaz. Elle pourrait donc le devenir.
Qu’est-ce qui me dérange dans cette Convention ?
Rien contre les gens, mais qu’est-ce qui les qualifie pour définir la politique de la France ? Ils n’ont ni légitimité politique, ni légitimité technique. Ne représentent qu’eux-mêmes. Et l’air du temps.
La démocratie représentative est précisément contestée parce qu’elle échoue à sélectionner les meilleurs, mais la démocratie participative nous raconte qu’il n’y a pas de meilleur système. Toute hiérarchie est suspecte, y compris celle du mérite.
Fort bien, mais leurs propositions maintenant ?
Comme l’a écrit un internaute, elles prouvent qu’il n’est pas nécessaire d’être énarque pour pondre des propositions sans intérêt. Jusqu’à reprendre toutes les lubies des associations. Cela est mal parti pour séduire les gilets jaunes : il est peu probable que la France qui s’est révoltée contre la taxe carbone apprécie la limitation à 110 km/h sur les autoroutes, les multiples mesures anti-voitures ou l’obligation générale de rénover son logement.
Ce savant mélange d’écologie punitive et d’économie planifiée et subventionnée prône les interdits, les règlements et taxes. Tout compte fait, nos sympathiques citoyens sont plus répressifs et intrusifs que n’importe quels élus. Par exemple, en 202, ils visent 25 % de vrac dans les supermarchés.
Et le référendum, vous êtes aussi contre ?
Ce Sommet de la supercherie. Pour se réinventer, Macron veut un référendum. Peu étonnant : l’écologie lui apparaît comme un terrain sans risque tant tout le monde est pour.
Les deux idées fortes qu’ils veulent inscrire dans la Constitution ne sont autres que la primauté de la lutte contre changement climatique (notamment sur les libertés) et introduire dans notre droit le crime d’écocide, terme montrant que “faire du mal à la planète, c’est mal”.
J’ai une idée encore moins risquée. Et si Macron demandait aux Français : êtes-vous pour le bien ? Il a de bonnes chances de gagner.