Ça y est : masque obligatoire pour les collégiens/lycéens et les salariés
Pour vivre heureux (et en bonne santé), vivons masqués ? Si vous avez plus de dix ans et que vous n’êtes ni ermite ni écrivain ni coursier à vélo, plus moyen d’y échapper.
Cette crise sanitaire a déchaîné la créativité administrative. Chaque jour, la bureaucratie a sorti son lot de nouvelles règles. Celles-ci ont toujours été suivies d’une liste d’accommodements et de dérogations. Derniers exemptés, les garagistes. Rien n’est encore décidé pour les plongeurs sous-marins.
Cette nuit, les services d’Elisabeth Borne ont publié un « protocole national pour assurer la santé et la protection des salariés en entreprise dans la période de crise sanitaire » qui remplace le « protocole de déconfinement ». Pareil pour l’Education nationale. Ce n’est plus Ubu roi mais Ubu fonctionnaire. Sauf que cela, cette fois, ne fait rire personne.
Ignorerais-je la gravité de la situation ?
Je la relativise. Elle ne justifie pas l’atmosphère de panique.
Elle ne justifie pas que le gouvernement se prenne pour notre mère et nous réprimande, nous contrôle, nous verbalise à tour de bras. Nous sommes des citoyens adultes d’un pays prétendument démocratique. Pas des enfants à qui ont dit de se couvrir. Bientôt, le port du manteau en hiver sera rendu obligatoire.
Il ne faudrait aucune mesure ?
Les contraintes doivent être adaptées aux exigences sanitaires. Dans les lieux confinés comme le métro, et dans les rassemblements de plein air, le port du masque semble raisonnable.
En revanche, rien ne justifie l’obligation de le porter en extérieur comme le disent de nombreux médecins. Aucun foyer n’a été signalé parce que des gens se croisaient. De plus, c’est parfaitement incohérent. Si vous roulez à moto, le masque est obligatoire. Pas si vous êtes à vélo, parce que “le vélo, c’est bien”.
Pourquoi le gouvernement imposerait-il des contraintes inutiles ?
D’abord, pour montrer qu’il veille sur nous. Par peur des procès politiques et pénaux. Nous sommes gouvernés par une bande d’ouvreurs de parapluies encouragés par des médecins qui se sont découvert le plaisir de sermonner leurs contemporains.
Ensuite, parce qu’il nous prend pour des buses incapables de comprendre la différence entre intérieur et extérieur. Pour nous rappeler que le virus est là, pour peu qu’on l’oublierait.
Le plus triste, c’est qu’une majorité de Français acceptent d’être transformés en zombies sans visage gouvernés par la peur. Emmanuel Macron nous a traités de “Gaulois réfractaires”, formule peu méliorative. Finalement, c’est plutôt le général de Gaulle qui avait raison lorsqu’il disait : “les Français sont des veaux”.