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Le regard libre d'Elisabeth Lévy - "Ils sont Zemmour", conversion générale au pluralisme

Jeudi dernier, Eric Zemmour a été victime d'une agression verbale, symptomatique de la tragédie du vivre-ensemble. D'abord vantard sur ses réseaux sociaux, l'agresseur s'est ensuite dégonflé en confiant regretter son geste. Ce qui est nouveau, ce sont les soutiens quasi-unanimes envers le polémiste. Intéressant.

Tous les matins à 8h15, le regard libre d'Elisabeth Lévy dans le Grand Matin Sud Radio.

Revenons sur l’agression dont a été victime Eric Zemmour jeudi dernier. 

D’abord les faits, qui sont assez microscopiques. Une agression verbale comme il s’en produit des dizaines. Le journaliste sort d’un supermarché avec ses achats. Un certain Alex, un jeune maghrébin qui parle le racaille dans le texte, le reconnaît et le suit en l’insultant, en filmant son exploit. Il diffuse la vidéo sur Snapchat en se vante d’avoir - hors caméra - craché sur le journaliste. Et lâche cette pépite : « il est trop fort en débat, qu’est-ce que vous voulez faire à part l’insulter sa mère. Alors je l’insulte sa mère. » CQFD.

La preuve que les fractures françaises n’ont pas disparu avec le Covid-19. Autrement dit, rien de très nouveau.

Et pourtant si. D’abord un éclair de vérité. Son aveu expose à la lumière l’imposture, peut-être la tragédie du vivre-ensemble. Pour vivre-ensemble, il faut un langage commun et il ne peut pas y avoir de langage commun parce qu’une partie (minoritaire mais bruyante) des enfants d’immigrés n’a plus l’usage d’aucun langage. Le seul qu’ils connaissent, c’est « j’insulte sa mère ». Et même le plus indécrottable des sans-frontiéristes ne peut affirmer qu’Alex est une chance pour la France. Bref, il y a des raisons d’espérer. 

Rien de paradoxal.  

Non. D’abord, la lucidité est la condition du sursaut. D’ailleurs, loin de susciter une chasse à l’homme contre le journaliste, l’agression a créé un consensus en sa faveur. Emmanuel Macron lui a longuement téléphoné, jouant ainsi son rôle constitutionnel de garantie de la liberté d’expression. 

 À l’exception de Claude Askolovitch qui renvoie dos à dos Zemmour et son agresseur, on n’entend pas les pleureuses de gauche soutenir que l’insulteur est une victime et que l’insulté l’a bien cherché. Même Caroline Fourest et Marlène Schiappa, sans oublier la LICRA, apportent leur soutien à l’éditorialiste dont elles ne partagent pas les idées. Cerise sur le gâteau, le Parquet a ouvert une enquête pour violences et menace. Cette conversion générale au pluralisme est une divine surprise. 

Personne n’a défendu l’agresseur ? Et si. 

Si, sur les réseaux sociaux, le ramassis habituel de complotistes, imbéciles et autres antisémites. Le plus amusant, c’est que le rouleur de mécaniques s’est totalement déballonné. Dans une nouvelle vidéo, il bafouille qu’en réalité, il n’a pas craché sur Zemmour et qu’il n’aurait pas dû l’insulter. C’est peut-être le début de la sagesse. C’est aussi la preuve que le langage de la force paie. Avoir un cerveau ne dispense pas de montrer ses muscles. Et même d’en faire usage.

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