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Le regard libre d'Élisabeth Lévy - "Les Césars ? Cette soirée n’était pas un "Adieux aux cons"

Ce week-end, Élisabeth Lévy a regardé les Césars. Et, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle n'a pas tout aimé.

Tous les matins à 8h15, le regard libre d'Elisabeth Lévy dans le Grand Matin Sud Radio.

Ce week-end, Élisabeth Lévy a regardé les Césars. Et, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle n'a pas tout aimé.

Je mérite le César du self-control. Je me suis fadé les 3h47, les 12345 mercis sans oublier les robes indigestes et les blagues qui tombaient à plat même quand elles étaient bonnes, sans casser mon ordinateur. Et sans m’endormir. Il a dû être question de cinéma pendant 30 à 40 minutes. Sinon, on avait l’impression d’être soit à une soirée où tout le monde se connaît soit à une manifestation de Nuit Debout ou des Indigènes de la République. On se demande pourquoi convoquer le public. D’ailleurs, il n’est pas venu. 

Et il y a eu comme toujours de la politique

Passons sur les marronniers extrême-gauchistes d’un milieu toujours prêt à larmoyer sur les damnés de la terre et à dénoncer le méchant État qui abandonne les artistes. En oubliant qui les subventionne. 

Après le genre, c’était l’année de la race. Le Monde dit que c'est une cérémonie très attendue sur les questions de diversité. Galimatias très applaudi de Jean-Pascal Zadi évoquant l’humanité niée d’Adama Traoré et des criminels contre l’humanité statufiés... suivez mon regard. Rappelons que la mort malheureuse d’Adama Traoré n’est pas la conséquence de brutalité gendarmesque ni du racisme français mais de son refus d’obtempérer. Le Monde dit toujours que le couronnement de deux meilleurs espoirs noirs marque un changement d’ère. Elle commence mal. Cette soirée n’était pas un "Adieux aux cons".

Corinne Masiero a suscité des réactions outrées

Il faut lui reconnaître un certain culot. S’exhiber nue devant la France entière quand on n’a pas un corps de rêve, ce n’est pas facile. Mais c'est une offense aux gens et à l’intelligence et un scandale en peau de lapin. Se mettre à poil sur scène, dans le style sanguinolent avec tampons hygiéniques aux oreilles ce n’est pas subversif, c’est kitsch, pas dérangeant, mais dégoûtant. Tout ça pour enfiler des perles complotistes sur le gouvernement qui vole l’argent. C'est plus navrant que choquant. 

Il n’ya rien à sauver ? 

Si. Je décerne le César de la classe à Fanny Ardant. L’an dernier, elle avait osé dire son affection pour Roman Polanski. Cette année, elle a déclaré : "C’est une joie de fêter les acteurs. De célébrer les hommes. Leur dire qu’ils sont beaux, qu’ils sont braves. Qu’on rêve de les connaitre. Qu’on désir les revoir. (…) Et que …  on les aime… on les admire. Et … vivre sans eux, ça ne serait pas tout à fait vivre.". Merci madame. 

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