L’enquête sur l’auteur de l’attentat relance le débat sur les mineurs isolés.
La France découvre effarée que tout homme jeune entré illégalement sur le territoire se déclarant mineur bénéficie d’une prise en charge par l’aide sociale à l’enfance, mais aussi du droit inconditionnel de résider en France. Ce statut de mineur non accompagné est donc devenu une voie royale d’immigration. Laquelle est facturée au prix fort par les passeurs.
On ne peut pas traiter les enfants comme des adultes ?
Sauf qu’il ne s’agit presque jamais d’enfants. Pauvres ou pas, les parents africains n’envoient pas leurs gamins de 10 ans tenter tout seuls l’aventure en France.
Il existe deux cas : il y a de véritables mineurs, pour la plupart âgés de 16 à 18 ans.
Et, par ailleurs, une proportion notable - jusqu’à 80 % dans certains départements - ne sont pas plus mineurs que vous et moi. Le cas de Zaheer Hassan Mehmood, l’assaillant de Charlie, est emblématique du caractère ubuesque de notre système. Arrivé en France en 2017, alors qu’il était déjà âgé de 22 ans. En 2018, il se présente à l’Aide Sociale à l’Enfance du Val d’Oise qui flaire la fraude et le déboute. Très au fait de ses droits, il saisit le juge pour enfants. Celui-ci refuse le fameux test osseux et le déclare donc de fait mineur. Le 19 juillet 2019, il est admis à l’ASE. C’est donc avec des moyens fournis par le contribuable français qu’il a (tenté) d’attaquer Charlie. Ce qui a, en plus, enchanté son papa au Pakistan.
Combien sont-ils, 16 000 comme le prétend Darmanin ou 40 000 ?
Darmanin confond deux chiffres. Pour la seule année 2019, 16760 supposés mineurs ont été admis à l’ASE. Mais 40 000 seraient actuellement pris en charge par les départements. Avec un coût d’au moins 2 milliards. La plupart ne sont pas scolarisés, donc délinquants. Le procureur de Paris parle “d’un nombre très important, en hausse considérable, de mineurs non accompagnés qui sont à l’origine d’une délinquance, inquisitive, de voie publique, particulièrement significative.”
Que faire alors face à ce problème que beaucoup (trop) pensent irrésoluble ?
Pour commencer, il faut contrôler leur âge et déclarer majeurs de facto ceux qui refusent le test osseux. Pour les enfants, l’idéal serait de les renvoyer à leurs parents. Sinon, en foyers ou en familles d’accueil. Pour les majeurs qui ont menti, je suggère l’expulsion immédiate (ce qui dissuadera les autres arnaqueurs potentiels). Le problème essentiel des 16 à 18 ans est qu’ils n’ont aucune chance de s’intégrer. Mais demeurent inexpulsables. Cela serait contraire à notre droit. Sauf que quand le droit s’oppose manifestement au bon sens, il faut changer le droit. À ce stade, il ne s’agit pas d’humanisme ou d’angélisme mais de masochisme.