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Le regard libre d'Élisabeth Lévy sur la journée des droits des femmes - "On peut s’attendre à un horripilant défilé de pleureuses..."

Le 8 mars, journée des droits des femmes, revient et Élisabeth Lévy n'est pas contente

Tous les matins à 8h15, le regard libre d'Elisabeth Lévy dans le Grand Matin Sud Radio.

Le 8 mars, journée des droits des femmes, revient et Élisabeth Lévy n'est pas contente

C’est ce qu’on me demande d'ailleurs: sois plaintive craintive et vindicative. C’est la sainte-nitouche ou le jour des lamentations. Le 8 mars, plus d’emmerdeuses, d’emmerdantes ni d’emmerderesses, seulement de pures et innocentes créatures ne pensant jamais à mal. Et le faisant encore moins. 

On peut s’attendre à un horripilant défilé de pleureuses. Avec les hochets habituels : LFI n’enverra que des femmes dans les médias: le woman’s plaining, quelle audace ! Sans oublier les sondages déprimants: 20 % des femmes sont harcelées au travail, 45% ont été déjà victime de violences sexistes ou sexuelles. 

Vous n’allez pas mettre en doute les chiffres quand même ?

Ah non ? Quand le statut de victime vous vaut la sollicitude des médias et des institutions, les sondages déclaratifs sont sujets à caution. Beaucoup de femmes se croient vraiment traumatisées pour une mauvaise blague de machine à café ou une louange de leur fondement dans la rue. Toutes victimes !

Oui, il y a de vraies victimes, de vrais harceleurs, des maitres-chanteurs et violeurs. Et comme on n’arrête pas le progrès - mais qu’on ne change pas la nature humaine - il y a aussi des harceleuses, maitresses-chanteuses qui persécutent leurs collaborateurs aussi bien que des hommes. Mais il est archi-faux que la violence et la domination des hommes soit la norme (systémique). La condamnation sociale/judiciaire/professionnelle. Mais il y a (et il y aura toujours) des gens qui transgressent la norme, des hommes qui ne s’empêchent pas. 

Reste qu’il y a encore des inégalités. 

Inégalités salariales et professionnelles : Ce sont les héritages du passé qui se résorbent à mesure que les nouvelles générations arrivent. Mais pour accélérer le mouvement, on compte obsessionnellement les femmes et on crée de l’inégalité et de l’injustice en sens inverse : pour un homme, presqu’aucune chance d’être nommé à la tête d’une grande boutique publique nationale ou internationale. 

A vous entendre, le combat des femmes est gagné. 

Evidemment ! Il y a eu un renversement inouï en moins de deux siècles. Au lieu de célébrer ce triomphe, la plainte permanente désarme les femmes, surtout les jeunes, incitées à croire qu’elles sont discriminées, donc que quelque chose leur est dû par nature. 

Beaucoup de femmes savent rendre les coups, ne se sentent nullement menacées ou agressées par les hommes et ne trouvent pas la masculinité toxique. Je réclame donc pour les femmes le véritable privilège masculin : le droit de ne pas être traité de victime.

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