Élisabeth Lévy évoque sur le rapport sur l’islamo-gauchisme à l’université qui va paraître ce samedi.
Ce rapport va être publié mais ce n'est pas celui que Frédéric Vidal avait demandé en février au CNRS. L’institution a refusé tout net, estimant que l’islamo-gauchisme ne correspond à aucune réalité scientifique. Toute tentative pour contrôler ce que l’université fait avec l’argent du contribuable reviendrait à bafouer la liberté académique. Payez et fermez-là, bande de ploucs !
En prime, certains se réfugient dans les jupes du Conseil d’Etat. Invoquant une volonté de soumettre la recherche à un contrôle politique, 6 universitaires ont déposé en avril un recours pour obliger leur ministre de tutelle à renoncer à ses velléités d’enquête. Le 7 mai, la haute juridiction a donné deux mois à Vidal pour s’expliquer.
En attendant, des animateurs de l’Observatoire du décolonialisme et des idéologies identitaires se sont attelés au travail refusé par le CNRS. Leur rapport paraîtra ce samedi sur leur site. La plupart sont en fin de carrière et ne risquent plus les représailles des fachos indigéno-gauchistes. Mais beaucoup de jeunes chercheurs préfèrent se taire, par peur de conséquences, allant de l’intimidation à la placardisation en passant par le harcèlement la menace ou la dénonciation.
Et que contient ce rapport ?
C'est un inventaire à la Prévert de cours, colloques, thèses visant à décoloniser les savoirs ou conscientiser les rapports de race.
- Licence en lettres modernes : il se propose "de tirer les leçons pratiques des apports théoriques des gender, racial et des colonial studies dont les travaux ont montré la domination du champ épistémologique et artistique par les hommes blancs hétérosexuels".
- Dans Causeur, Erwan Seznec citait Rachele Borghi maître de conférences à Paris-Sorbonne "Au sein du transféminisme, le post-porn a pour objectif d’atteindre et de perturber les mécanismes de domination, y compris les mécanismes de la domination post-coloniale »...
- Article sur la transitude dans l’histoire signé par un médiéviste et un paléontologue du muséum. "Le cisgenrisme se combine à la misogynie pour former la transmisogynie".
On hésite entre hilarité et consternation. Certes, ce mouvement minoritaire mais ne cesse de s’étendre. À ce rythme, l’université, qui forme les profs de demain, ne sera bientôt plus qu’une fabrique de crétins.