Les traditionnels procès verbaux de stationnement ne seront bientôt plus qu’un lointain souvenir pour les automobilistes. Dès le 1er janvier 2018, "la dépénalisation du stationnement" et la mise en place du FPS - comprenez forfait de post-stationnement - entreront en effet en vigueur dans les 800 communes françaises où le stationnement est payant, ce qui signifie que la gestion des tarifs et des amendes sera désormais assurée par les villes elles-mêmes. Ces dernières pourront ainsi fixer, à leur guise les montants de la redevance forfaitaire, lesquels devraient être compris entre 10 et 50 euros, voire 60 suivant le bon vouloir des mairies, dont certaines n'excluent pas de confier cette gestion à des sociétés privées.
À Bordeaux (Gironde), le tarif appliqué pour la redevance ainsi que pour le stationnement de surface (au-delà de 2h) sera de 35 euros. Pour la municipalité, l'objectif est avant tout de limiter la présence des véhicules dans le centre-ville afin de diminuer la pollution et désengorger les rues, comme nous l'affirme Jean-Louis David, adjoint au maire en charge de la vie urbaine et de la coordination de la politique de proximité. Interrogé par notre correspondant Christophe Bernard, celui-ci assure que cette mesure a été décidée "pour des raisons de pollution et d'encombrement de la voirie" et qu'il s'agit surtout "de faire en sorte que l'on utilise sa voiture uniquement quand on en a besoin".
Principale conséquence, la fraude au stationnement et le stationnement longue durée coûteront beaucoup plus cher, au grand dam des usagers qui se sentent une fois de plus floués. Au micro de Sud Radio, certains font part de leur mécontentement, allant jusqu'à parler de "racket" pour l'automobiliste qui fait toujours figure de "bonne poire, obligée d'y passer", pour reprendre les mots d'un Bordelais interrogé. Maigre lot de consolation tout de même, le tarif résident ne changera pas et le prix des parkings souterrains sera moins cher qu'en surface. Pas sûr toutefois que cela n'apaise la colère des conducteurs...
Propos recueillis par Christophe Bernard