Sa nomination avait provoqué l'émoi des parents. Le théâtre du Capitole de Toulouse avait engagé un homme condamné pour agression sexuelle sur mineur en 2008 à de la prison ferme afin de travailler avec des enfants choristes.
Devant l'inquiétude des parents, le théâtre du Capitole a décidé de conserver cet homme mais de l'affecter à une autre mission, sans contact avec les enfants. Un soulagement pour les parents et une "solution acceptable" pour Caroline Rémond, l'avocate de l'association Enfant Bleu, qui s'occupe des enfants maltraités, invitée du Grand Journal de 18h sur Sud Radio.
Elle a expliqué que "la loi pénale est très claire" et que, "dans le cas d'une agression, d'un crime ou d'un délit sexuel sur mineur, le magistrat peut prononcer une interdiction d'exercice, à titre définitif ou pour 10 ans et plus, d'une activité rémunérée ou bénévole auprès des mineurs".
Or, dans le cas d'espèce, cet homme a été condamné à de la prison ferme, ainsi qu'une "interdiction d'exercer pendant cinq ans auprès des mineurs, qui est donc tombée en 2013".
Le théâtre du Capitole de Toulouse pouvait donc tout à fait engager cet homme pour travailler auprès d'enfants, mais selon Caroline Rémond, c'est une décision sage qui a été prise.
"Ce qui me semblait pour le moins inacceptable, c’était que le Capitole garde cette personne pour travailler avec des mineurs, a-t-elle expliqué. Nous pensons à l’Enfant Bleu qu’il faut appliquer le principe de précaution."