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Le train des primeurs va-t-il survivre ?

Par La Rédaction

Il est devenu le train le plus médiatique de France : le train des primeurs, reliant la Gare Saint-Charles à Perpignan à Rungis, est en sursis. Sa fin entraînerait l'acheminement des fruits et légumes à Rungis par 20.000 camions de plus par an sur les routes tandis que des milliers d'emplois sont menacés. Ce dossier brûlant, à dix mois des municipales, est au menu d'une réunion de crise, ce jeudi 20 juin 2019 au ministère des Transports avec la SNCF, les transporteurs et les élus régionaux. Au même moment à Perpignan, cheminots et citoyens se sont donné rendez-vous devant la préfecture pour que le gouvernement fasse tout pour le maintien de ce train unique en France. Christine Bouillot de Sud Radio s'est rendue à Perpignan.

 

 

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"Ça fait trois ans qu'on sait que ce train est menacé"

Impossible pour les conducteurs du train des primeurs, qui relie Perpignan à Rungis, d'envisager sa suppression : "J'y crois pas moi non plus ! C'est pour ça qu'on fait tout pour que le contrat soit signé suite à la réunion ministérielle", explique l'un des seize conducteurs du train des primeurs. 

Depuis le local de la CGT Sud de Perpignan, on a une vue imprenable sur les quais d'embarquement. Pour Charlotte qui prépare les banderoles pour la manifestation de ce jeudi 20 juin 2019, "ça fait trois ans qu'on sait que ce train est menacé parce qu'il y en avait deux avant et que, maintenant, il n'en reste plus qu'un. Personne n'était tellement intéressé par le train car personne ne le connaissait, tout simplement !".

Claude Zaparty : "C'est une bombe à retardement parce que c'est un poumon économique pour ce département"

La suppression d'un seul train, c'est l'équivalent de 45 camions sur les routes. Une aberration environnementale qui rejoint désormais un combat social : 9.000 emplois directs et indirects sont menacés. À Perpignan, la suppression du train des primeurs serait une catastrophe. Pour Claude Zaparty, secrétaire général de la CGT des Pyrénées Orientales, "c'est une bombe à retardement parce que c'est un poumon économique pour ce département. Avec la fin de ce train primeur, c'est la plate-forme de Saint-Charles elle-même qui, à terme, pourrait être remise en question et du coup, 8.000 à 9.000 emplois menacés, à terme".

Les manifestants demandent non seulement au gouvernement de maintenir ce train, mais aussi d'en déclarer l'intérêt national. 

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