"On a cours, mais pas beaucoup d’élèves n’y vont, donc on ne travaille pas beaucoup, on parle surtout. Donc on a tout simplement préféré ne pas y aller !". "En fait, on ne voit pas trop l’intérêt d’aller en cours si c’est pour regarder des films...". "On sort, on va à la plage, on profite un peu de l’été… Il n’y a plus de mots d’absence, les absences ne sont plus comptées, pareil pour les retards". Pour Faïza, Cindy et Sabrina, qui ont vu leur dernier conseil de classe de seconde se dérouler il y a une semaine, l’heure n’est plus vraiment aux cours mais plutôt à... l’école buissonnière.
Pendant que certains passent le bac, ces lycéennes de Marseille ont décidé de profiter des beaux jours et du traditionnel flottement dans les établissements à la fin du mois de juin pour déserter leur lycée. Une pratique plus ou moins acceptée par le personnel enseignant, au grand désarroi de cette parente d’élève. "On sait très bien que le troisième trimestre est tronqué, il y a trop d’enfants qui traînent dans la rue ! On ne doit pas faire des goûters et regarder des vidéos ! On doit continuer à acquérir et peaufiner des connaissances, à préparer l’année suivante… On doit pouvoir travailler jusqu’au bout !", martèle-t-elle au micro de Sud Radio.
De son côté, Caroline Chevé, du Syndicat National des Enseignements du Second degré (Snes), assure que les enseignants n’encouragent pas cette pratique. "Il peut y avoir des manières de faire cours qui sont un peu plus souples, un peu plus ouvertes, mais il n’y a pas d’organisation quelconque de l’école buissonnière de la part des lycées !", assure-t-elle.
Reportage à Marseille de Lionel Maillet