Reportage Sud Radio de Lionel Maillet
Tous les jours en sortant de la fac, c’est le même rituel, Xavier s’allume un joint sur le trajet du retour. Le cannabis c’est presque aussi simple de s’en procurer que les cigarettes. "C'est assez facile d'en acheter à Marseille. Il y a du shit dans quasiment tous les quartiers de Marseille. Pour la beuh, soit avoir des amis qui font leur petite production, on peut aussi en trouver en quartier."
Comme à la cité de la Castellane dans les quartiers Nord de Marseille où vit Samir, il voit d’un bon œil cet appel de 720 personnalités favorables à la légalisation. "Il y aurait peut-être moins de trafic, de meurtres, de règlements de comptes. On légalise, c'est fini. Comme ça les gens peuvent fumer tranquillement. Il y a énormément de fumeurs de cannabis"
22 % des 15 - 34 ans ont fumé au mois un joint en 2018. Une consommation qui ne faiblit pas preuve que la répression ne sert à rien selon les signataires de l’appel de Marseille. Enlever le cannabis aux trafiquants ils vendront des drogues dures répondent les opposants. "C'est déjà le cas: tout ce qui est cocaïne, héroïne... C'est déjà assez répandu, même dans les plus grosses cités de Marseille."
700.000 français disent fumer quotidiennement du cannabis sur un total de 5 millions d'usagers.
Légaliser, est-ce que ça ne va pas inciter les plus jeunes à fumer ?
Question posée au porte parole de cet appel de Marseille Victor Martin:
"Un projet de légalisation ne pourra pas se passer d'une très forte répression au niveau des ventes pour mineurs", répond-il