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Les agriculteurs du Tarn-et-Garonne manifestent pour défendre leur métier

Les agriculteurs dénoncent l'accumulation des règles environnementales et des normes qui pèsent sur leurs exploitation, comme la fin des exonérations des charges sur les salaires des saisonniers. Une manifestation est organisée depuis 10h où plusieurs accès de Montauban, la préfecture du Tarn-et-Garonne, sont bloqués.

Photo d'illustration (Yuri Cortez / AFP)

"On reste calmes depuis deux ans, mais ce n'est pas parce qu'on ne dit rien que tout va bien. Au moment du Covid, tout le monde était content de nous trouver. On poussait à manger local, les clients venaient nous voir désespérés en disant qu'ils n'avaient plus rien en magasin. Mais depuis que les magasins ont rouvert normalement et que la consommation est repartie, on a vu une baisse", regrette Jean-Baptiste Gibert, président des Jeunes Agriculteurs (JA) du Tarn-et-Garonne. Il manifeste, comme ses confrères, depuis 10h ce mercredi matin dans le département pour dénoncer l'accumulation de règles et de normes qui pèsent sur leurs exploitations. Plusieurs accès de Montauban, la préfecture, sont donc bloqués depuis ce matin. Les établissements scolaires restent d'ailleurs fermés.

Parmi les griefs, les normes environnementales. L'agriculteur, qui a pris la succession de son père dans la production de raisins et jus de pomme à Sainte-Juliette dans le Quercy, connaît le bio. Le dialogue est néanmoins compliqué selon lui : "Ce qui ressort un peu comme sentiment dans la campagne, c'est qu'on écoute en priorité les associations environnementales, alors que l'agriculteur entretient le paysage et ne fait pas n'importe quoi avec ses produits".

Les consommateurs ne viennent plus sur les exploitations

Autre problème mis en avant par les agriculteurs, la suppression des réductions d’impôts sur les salaires des saisonniers. "Cela servait à réduire la distorsion de concurrence au niveau européen et à nous rapprocher à peu près des prix pratiqués dans d'autres pays. Sans ça, on va se retrouver à ne pas vendre plus cher mais cela va nous coûter beaucoup plus cher à produire", déplore le président des JA du Tarn-et-Garonne. D'autant que les consommateurs ont repris leurs habitudes d'avant la crise sanitaire, en se tournant vers les produits importés : "Ils ne viennent plus sur les exploitations, des drives qui s'étaient mis en place ont même fermé faute de clients."

Ecoutez le reportage de Christine Bouillot pour Sud Radio

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