Une cinquantaine de tentes sur le trottoir à côté de la route, environ 200 personnes vivent ici, Alix Geoffroy de l'association d’aide aux migrants Utopia 56 s’indigne de ces conditions de vie.
"C'est surtout des familles avec enfants qui sont là. Ils ont besoin de tout, la situation ne s'arrange pas. L'accès à l'eau et aux toilettes est très compliqué. Les journées de toutes ces personnes se résument à se demander comment trouver de la nourriture, et se laver etc..."
"L'Etat ne fait rien"
Les associations sur le terrain se sentent totalement abandonnées. En signe de protestation, elles vont interrompre toutes leurs activités: aucunes maraudes, distribution de couverture ou de mise l’abris des familles.
"En s'arrêtant tous en même temps, on souhaite rendre visible tout ce qui est fait pas les associations, alors que c'est de la responsabilité de l'Etat. On veut que les personnes puissent être mises à l'abri dignement, qu'ils puissent assister à un système de droit d'asile fonctionnel, et que les campements ne soient pas dans cette situation sécuritaire et sanitaire absolument catastrophique".
Une action soutenu par les migrants, est par beaucoup d’habitant au bout du rouleau. Naguim habite porte de la Chapelle.
"Il y a des engueulades entre riverains, migrants, toxicomanes. Et puis l'insalubrité: tout devient dégueulasse ! C'est devenu invivable dans notre quartier. Personne ne fait rien, ni l'Etat ni personne. C'est intolérable de voir ça !"
Selon la préfecture, des opérations d’évacuation des campements sont prévues cette semaine.