Publication de vidéo, de photo… Les commerçants veulent avoir le droit d’afficher les voleurs. Une proposition de loi a été déposée sur le sujet.
Des bandes organisées de voleurs
Jérôme Jean est à la tête du collectif “Ras-le-vol”. Pourquoi l’avoir lancé ? "J’ai été victime de vol moi-même. Cela arrive à tous les commerçants et artisans en France. J’ai porté plainte. Suite à un échange au commissariat, j’ai compris que j’avais très peu de chances que l’on puisse interpeller les auteurs, voire les condamner. J’ai demandé à l’équipe de mon magasin de prêt-à-porter s’ils étaient favorables au fait de diffuser le visage de ces gens-là."
"Ils m’ont dit oui, et à partir de là nous avons diffusé ces visages. Je me suis rendu compte que cela nous a permis d’identifier une personne sur les trois, d’avoir une immatriculation de voiture. Cela a aussi permis de suivre le parcours des voleurs. Car il faut être clair : nous avons à faire à des bandes organisées en France, bien plus organisées que ne le sont les forces de police. Voler, c’est leur métier."
Les commerçants veulent avoir le droit d’afficher les voleurs
Jérôme Jean (@raslevol) : "Les pillages, c'est tous les jours ! Quand est-ce qu'on condamne les voleurs ? On a affaire à des bandes organisées qui sont plus organisées que la police !"https://t.co/jvsDboSlB5 pic.twitter.com/BEOBhNHNL7
— Sud Radio (@SudRadio) March 21, 2024
Un fléau d'une ampleur considérable
Comment ces photos ont-elles été prises ? "Nous avons, et nous y sommes obligés, des moyens de vidéo-protection dans nos enseignes, explique Jérôme Jean est à la tête du collectif “Ras-le-vol”. Pour pouvoir protéger nos clients, nos collaboratrices, nos collaborateurs. Et nos commerces, aussi, car partout en France, vous vous faites piller. Des voleurs viennent dans certains commerces quasiment tous les jours. Elles savent comment faire."
"On peut être menacé de 40 000 euros d’amendes et d’un an de prison. Mais quand arrête-t-on ces milliers de voleurs ? La police a déjà beaucoup à faire, ce n’est plus possible. C’est un vrai fléau qui a pris une ampleur considérable en France." Une proposition de loi visant à légaliser l’idée a-t-elle des chances d’aboutir ? "Quand on veut faire avance les choses, c’est toujours très difficile, mais nous allons nous battre."
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