Les téléphones portables de plus en plus fragiles ? C’est un constat irréfutable, 12% des téléphones mobiles se cassant dès la première année de nos jours. Alors que le marché de la réparation des téléphones est en plein essor, Mohamed Sefane, directeur général de la société "Les artisans du mobile", était l’invité du Grand Matin Sud Radio ce mercredi. "Très souvent, dans 80% des cas, ce sont les batteries que nous changeons, ou les écrans. Soit la batterie lâche par obsolescence programmée, soit l’écran lâche suite à une chute accidentelle", assure-t-il d’emblée.
"Je déconseille fortement tout ce qui est contrefaçon"
"Il y a sur le marché deux types de réparateurs. Il y a ceux qui utilisent des pièces de contrefaçon ne respectant pas forcément les normes du constructeur (et qui sont beaucoup moins chères). On les voit souvent des les petits magasins, où on n’a pas vraiment de facture et où on ne peut pas tout le temps payer par carte bancaire. Ensuite, il y a les réparateurs qui utilisent soit des pièces d’origine, soit des pièces de qualité originale, qui vont vous fournir une facture et que vous pourrez payer par carte bancaire. Dans ce cas-là, forcément ça coûte un peu plus cher. Il faut bien faire un choix entre les deux. Bien sûr, je déconseille fortement tout ce qui est contrefaçon, puisqu’au final le produit est certes réparé, mais la réparation ne durera pas longtemps et le téléphone sera beaucoup plus fragile. Même si on est attiré dans un premier temps par le prix, je constate très souvent que les gens le regrettent, par exemple car leur écran est moins lumineux qu’avant...", préconise-t-il.
"L’obsolescence programmée est clairement réelle"
Face au prix d’une réparation, Mohamed Sefane conseille aux utilisateurs de bien faire attention au budget qu’ils y consacrent. "Il faut prendre une décision à un moment. Si le prix de la réparation est supérieur à la moitié du prix du téléphone, il faut commencer à réfléchir", déclare-t-il avant d’évoquer l’épineux sujet de l’obsolescence programmée des appareils. "Les constructeurs jouent beaucoup là-dessus, parce qu’ils ont envie que vous changiez de téléphone entre 18 et 24 mois. L’obsolescence programmée est clairement réelle. Je me rappelle qu’il y a une dizaine d’années, les Samsung tombaient très peu en panne et vous pouviez changer la batterie vous-même. Aujourd’hui, il faut forcément aller chez un réparateur. Pour changer une batterie, il faut une batterie qui chauffe le téléphone pour pouvoir la décoller. Le particulier ne peut donc plus le faire chez lui comme avant…", regrette-t-il.
Retrouvez l’intégralité de l’interview de Mohamed Sefane dans le Grand Matin Sud Radio