Reportage Sud Radio de Grace Leplat
Il y un an, Olivier a monté une entreprise dans la cyber-sécurité. Salarié, il a négocié une rupture conventionnelle… Des semaines de discussions avec son employeur pour avoir le droit au chômage, un parcours semé d’embûches. Pour Olivier, permettre à un démissionnaire de toucher le chômage, c’est faciliter le parcours vers la création d’entreprise. Il évoque "une mesure sociale qui permet à des gens qui n'auraient pas pu se lancer dans l'entrepreneuriat de le faire. C'est une sécurité pour l'incertitude des premier mois, le temps de lever des fonds".
"On perd en droits", par rapport à une rupture conventionnelle...
Un coussin donc pour ceux qui veulent sauter le pas, mais surtout une manière de décharger les entreprises de leurs responsabilités pour Michel Beaugas secrétaire confédéral FO chargé de l’emploi: "La démission ne donnera pas lieu à des indemnités de départ. Donc on perd, quand-même, pas rapport à la rupture conventionnelle. Donc utiliser ce droit à la démission pour se reconvertir, ça ne peut être qu'en que la dernière des possibilités". Près de 25 000 personnes pourraient bénéficier de cette mesure chaque année, pour un coût annuel d’environ 300 millions d’euros.