Un tweet d’une étudiante a fait le tour des réseaux sociaux : "on est payé 1,40 € de l’heure." Les étudiants sont-ils vraiment payés 28 euros par semaine dans les hôpitaux, en pleine épidémie de coronavirus ?
Même pas de quoi payer son repas du midi
"C’est effectivement cela, confirme Félix Ledoux, président de la FNESI, la Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers. Quand on est étudiant en soins infirmiers en première année et que l’on est en stage, on est indemnisé cela." En deuxième année, cela passe à 38 euros, et 50 euros par semaine en troisième année. "Soit 1,40 € de l’heure."
"Aujourd’hui, au niveau de la crise sanitaire, les étudiants sont mobilisés dans les services parce qu’ils ont les connaissances et les compétences. Malheureusement, nous sommes mobilisés en tant qu’étudiant, que stagiaire. On constate que ce n’est pas assez. On doit aussi se payer son repas du midi, et 1,40 € de l’heure ne le permet même pas." Des discussions sont en cours dans différentes régions pour débloquer un peu plus d’argent, alors que les étudiants réclament non pas un salaire, mais simplement une indemnité plus raisonnable.
En dernière ligne pour les masques et les protections
"À partir de la deuxième année, on peut travailler en tant qu’aide-soignant, précise Félix Ledoux. Aujourd’hui, parce qu’il y a un manque de personnel et un besoin crucial de la population, on demande aux étudiants de deuxième et troisième année de travailler. On a un manque de matériel, de protection, de masques. « On en manque pour les professionnels, donc vous n’en aurez pas », leur dit-on. Même chose pour les tenues professionnelles, les étudiants sont marginalisés, on leur demande de les laver chez eux. Les conditions d’hygiène laissent à désirer."
Les étudiants sont-ils nombreux à aider actuellement ? "On a facilement plus de 40.000 étudiants mobilisés sur 94.000 en France, précise le président de la Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers. Tout le monde est conscient des efforts qu’il y a à faire. Les étudiants sont prêts à se mobiliser, mais il faut aussi garantir leur sécurité."
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