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Les Gilets Jaunes de retour dans les rues en 2023 ?

Des Gilets Jaunes appellent à manifester ce week-end. Qu’en pense Maxime Nicole, un des initiateurs historiques du mouvement ?

gilets jaunes
Le 17 novembre 2018 avait lieu l'acte 1 du mouvement des Gilets Jaunes. (© AFP)

Des Gilets Jaunes lancent un nouvel appel à manifester ce week-end. Qu’en pense Maxime Nicolle, un des initiateurs de ce mouvement des Gilets Jaunes il y a quatre ans de cela ?

Gilets Jaunes : des appels à la grève

"Je comprends parfaitement que les gens aient envie de se mobiliser, que ce soit dans la rue ou autrement, confie-t-il. Il y a aussi d’autres méthodes, des appels à la grève, voir le jour sur les réseaux sociaux. Les gens voient l’augmentation du prix de l’énergie, des matières premières, la baisse de leur pouvoir d’achat, des paroles gouvernementales qui n’ont pas été respectées. Je pense à la réforme des retraites, qui sera sûrement passée à coup de 49.3, comme les dix textes précédents."

Que devient-il, à titre personnel ? "J’ai changé de mode de vie, je travaille dans un milieu de passion, je suis parapentiste et pilote d’ULM. Je continue à lutter, sans être devant des boucliers et des armes de policiers, me faire frapper et me faire mettre en garde à vue parce que que je défends mes idées."

 

 

"La colère se transforme en rage"

Y aurait-il une déception par rapport aux résultats du mouvement de l’époque ? "Je pense qu’il y a une sorte de déception. Quand on est sorti dans les rues, on a très vite compris que s’attaquer aux conséquences ne réduirait pas le problème. Si l’on constate une mobilisation moins forte, c’est parce qu’il y a eu 10.000 arrestations préventives, 1.000 peines de prison, 5.000 blessés, 33 personnes éborgnées, 7 mains arrachées. Les gens se disent "voilà ce que je peux avoir comme réponse du gouvernement si je manifeste". Il a commandé des véhicules blindés, des grenades et se prépare à des mouvements sociaux d’ampleur. La colère commence à se transformer en rage, et la rage est dure à contrôlée."

"Depuis un an, j’ai pris du recul sur les manifestations, explique Maxime Nicolle, un des initiateurs du mouvement des Gilets Jaunes. Mes méthodes d’action ont évolué, mais évidement je soutiens les appels à la grève et à manifester. Que le gouvernement arrête de jouer avec la vie des gens, l’argent public, les institutions. 80% des boulangers pourraient mettre la clé sous la porte. Ce sont des vies humaines, qui vont se retrouver dans des situations de précarité. Potentiellement, ce pourrait être assimilé à de la mise en danger de la vie d’autrui."

Retrouvez "C’est à la Une" chaque jour à 7h10 dans le Grand Matin Sud Radio avec Patrick Roger.

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