Le péage de Virsac incendié et saccagé, c’est une des images fortes de ces derniers jours. Le fait de casseurs que dénoncent les Gilets Jaunes : "Ce sont des jeunes en marge de la société, qui n’ont rien à faire là et qui sont venus pour tout casser."
"Ce n’est pas la journée qu’il y a des casseurs, il faut bien le préciser. C’est le soir, à partir de minuit ou 1h du matin qu’ils arrivent."
"Pour moi, c’est une honte d’avoir tout cassé. Ils ne savent rien des Gilets Jaunes, ils ne comprennent pas le mouvement. Ce sont des jeunes branleurs qui ne servent à rien, à rien du tout."
Hier matin, le préfet de Gironde, Philippe Lallement, est venu constater les dégâts. "Ce qui s’est passé ici est inadmissible. Je suis persuadé de la bonne foi de la presque totalité des manifestants. Mais dès lors que quelqu’un revêt un gilet jaune, il est difficile de savoir s’il est de bonne foi ou si c’est un casseur."
Les barrages filtrants situés à proximité ont donc été évacués par les forces de l’ordre. Les Gilets Jaunes souhaiteraient pouvoir poursuivre leurs actions, mais sans les casseurs. Et ils s’adressent aux gendarmes : "On est arrivés hier matin et il y avait des bouteilles d’alcool. Ce n’est pas nous ! C’est à vous de faire le ménage, mais laissez-nous manifester pacifiquement."
Et les gendarmes de répondre : "Nous, on a un point à tenir et je vous dis qu’on va le tenir. Si on doit employer la force, on a des directives derrière, on le fera."
Autour du péage de Virsac, ce sont désormais les gendarmes mobiles qui occupent les points stratégiques.
Un reportage de Christophe Bernard pour Sud Radio.