Dans le salle des dauphins, Emma et son éducatrice, regardent le planning des activités: "Jeu mathématiques lundi matin, musique le lundi après-midi, salle de motricité..." Françoise travaille ici depuis une quinzaine d'années. Pas plus de 22 enfants par groupes d'âges, et la possibilité d'apporter un véritable suivi à chacun... Elle ne se verrait plus ailleurs, "parce-que l'enfant évolue, nous savons qu'il doit atteindre des objectifs. Mais c'est pas la façon dont il va les atteindre qui compte, mais qu'il les atteignent à son rythme."
Des structures créées pour les plus fragiles entre les deux guerres
Depuis l'annonce de la possible suppression de ces jardins d'enfants, tout le monde se mobilise ici. Géraldine, elle-même enseignante, voit tous les bénéfices de cet apprentissage sur son fils, Timothée: "Ça lui a apporté beaucoup de confiance en lui. C'est eux qui m'ont signalé un problème auditif pour Timothée. On a pu corriger et avancer ensemble." Des structures rattachées au ministère des Solidarités et de la Santé. Souvent financées par la CAF, elles ont été créées dans l'entre-deux-guerres pour venir en aide aux plus fragiles.
Caroline David, directrice, fera grève pour la première fois de sa carrière: "10.000 enfants vont arriver dans les écoles maternelles en septembre. Elles ont déjà 30 enfants par classe et ne seront pas prêtes. Pourquoi nous faire disparaître?"
Rassemblement à l’assemblée nationale pour la sauvegarde des jardins d’enfants @Aurelie_Solans @BernardJomier @dassouline @JardinsDenfants @AChristine_Lang @jmblanquer @s_cluzel @EPhilippePM @Francois_Ruffin @MaxBrisson2014 @FrancoisDagnaud @HalimaJemni pic.twitter.com/NrsoyxZKya
— Hanene Rouizi (@HRouizi) 13 juin 2019
Vers une saisine du Conseil constitutionnel?
Pour Caroline David, la directrice du jardin d'enfant de Courbevoie, c'est toute une histoire qui est à défendre: "On avait bien l'intention de fêter le centenaire, quand-même ! On rend un service à la population, aux enfants, aux familles, donc on ne compte pas se laisser éliminer sans se battre jusqu'au bout." Des professionnels qui n'excluent pas d'aller jusqu'à saisir le Conseil constitutionnel pour préserver leurs établissements. Avec les parents, ils se mobilisent ce jeudi matin, avec notamment un rassemblement à 9h30 devant l'Assemblée nationale.