À partir du 11 mai, les écoles sont censées rouvrir leurs portes peu à peu. Mais comment cela peut-il s’organiser, entre le 11 et le 18 mai ? Ce retour progressif à l’école est-il une bonne idée ? Zoom sur l'exemple de Montauban, dans le Tarn-et-Garonne.
Les maires manquent de réponses
"Tout le monde attend le déconfinement, estime Brigitte Barèges, maire Les Républicains de Montauban. Pour l’instant, entre aujourd’hui et le 11 mai, nous avons juste onze jours ouvrables pour organiser les choses. Montauban, c’est 62.000 habitants, 5.300 élèves, 37 écoles. J’ai 300 personnels dans ces écoles, sans compter la cuisine centrale. Cela demande une certaine organisation…"
"Autant les collectivités ont répondu présent à chaque injonction de l’État durant ce confinement, autant là encore nous manquons vraiment de réponses, et surtout de réponses sur la sécurité que nous doit l’État, estime la maire de Montauban. C’est quand même une décision d’État, l’école est de sa responsabilité. Et nous souhaitons être sûrs d’être correctement protégés. Je pense aux agents qui dépendent de la commune."
Les collectivités pallient les carences de l'État
"Pour l’instant, nous n’avons pas d’explications, nous ne connaissons pas les effectifs, détaille Brigitte Barèges. Nous avons 240 classes. Si nous avons grosso modo 2.000 élèves, nous pourrions être à dix élèves par classe. Mais comment faire pour l’alternance ? Nous nous occupons des locaux et l’hygiène sera au rendez-vous. Nous voulons coopérer, mais nous ne sommes pas rassurés. L’Etat ne nous donne déjà rien pour le personnel dans les rues, pour la propreté. J’ai demandé des masques , nous n’avons pas pu en avoir."
"Je me suis engagée à fournir un masque en tissu par habitant, explique l’édile. Nous avons la chance d’avoir l’armée, et soixante couturières qui travaillent d’arrache-pied à raison de 1.200 masques par jour, en sus de couturières bénévoles. Nous sommes en train de coordonner tout cela pour que chaque habitant ait au moins un masque. Nous avons commandé des visières pour nos 1.400 agents, des masques sanitaires, des masques tissu. C’est le minimum, mais nous ne sommes pas sûrs de les recevoir à temps. Les collectivités sont mises à contribution pour pallier les carence de l’État."
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