Venus de toute la France, de Rennes, Le Havre, Morlaix, Rennes, Tours, Millau, Saint-Malo, Besançon, Orléans, Caen, de région parisienne... les personnels et soignants des hôpitaux se sont retrouvés ce mardi à Toulouse pour tenir une assemblée générale. À l'appel de la CGT et de Sud, ils ont décidé d'entamer ce qu'ils appellent "les mardis de la colère".
L'objectif, mener des actions partout en France, chaque mardi, "pour que la ministre de la Santé nous entende enfin", expliquent-ils.
À ce jour, plus de 160 mouvements de grève ont été recensés en France par les syndicats, ce qui illustre bien, selon eux, le malaise profond des personnels de santé. Tous font le même constat : toujours plus d'économies sur le dos des personnels et des patients, des conditions de travail qui se dégradent et la qualité des soins avec.
Les annonces du gouvernement, le 14 février dernier, n'ont rien fait pour les rassurer. En mai prochain, les syndicats envisagent une grande manifestation nationale à Paris pour exiger l'effacement de la dette des hôpitaux, la fin de la suppression de postes, des fermetures d'hôpitaux ou de maternités de proximité, la fin de la précarité et l'embauche de personnel à la hauteur des besoins.
"Aujourd'hui, nous sommes les grands malades du système de santé", scande le personnel.
Le personnel hospitalier lance, à Toulouse, les "mardis de la colère", pour protester contre les économies imposées à l'#hôpital, qui dégradent les conditions de travail et la qualité des soins. Ici, Julien Terrier, délégué #CGT du CHU de #Toulouse.
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— Sud Radio (@SudRadio) 13 mars 2018
C'est le discours tenus par Julien Terrier, délégué CGT au CHU de Toulouse et membre de la coordination : "L'objectif de ce mardi est de commencer une mobilisation dans les hôpitaux, pour accompagner la mobilisation des services publics qui va commencer avec les Ehpad le 15 et par la manifestation de tous les services publics le 22. L'objectif est de faire apparaître la question de la santé dans cette mobilisation générale et d'apparaître, tous les mardis, dans tous les établissements, en faisant le maximum de bruit et en essayant de montrer que l'austérité est en train de saboter l'hôpital et de nous tuer à petit feu, notamment certains de nos collègues qui vont jusqu'au suicide parce qu'ils en ont marre des conditions de travail, parce qu'ils sont harcelés, aussi, par l'administration. On dit stop ! L'objectif est d'aller sur une journée de mobilisation début avril et une journée nationale, mi-mai, pour faire apparaître les hôpitaux et la santé dans cette mobilisation."
Propos recueillis par Christine Bouillot pour Sud Radio