Comment les médecins se sont-ils adaptés à ce que l’on vit avec le Covid-19 . Sont-ils débordés à l'heure actuelle ?
La téléconsultation en complément
"Débordés n’est peut-être pas le terme, estime Maurice Bensoussan, président de l'URPS, l’Union régionale des professionnels de santé - Médecins libéraux en Occitanie. C’est assez tendu, il y a beaucoup de demandes en lien avec le Covid-19."
Au printemps, un Français sur trois avait préféré renoncer à se rendre chez son généraliste. Cela a-t-il changé ? "Oui, c’est tout-à-fait différent, la plupart de gens consultent. Avec les outils de téléconsultation mis a à disposition, ils ont aussi accès plus facilement aux soins, malgré l'éloignement."
Vers des déserts médicaux
Est-ce que les gestes barrières mis en place ont également une influence sur d’autres maladies, dont la grippe ? "Je ne sais pas. Sans aucun doute, les gestes barrières ont une dimension de protection au-delà du Covid." Quid de la téléconsultation ? "Ce n’est pas un remplacement de la consultation, juge Maurice Bensoussan. C’est un outil complémentaire, indispensable dans le contexte du confinement de mars-avril. Aujourd’hui, les consultations redémarrent."
Cinq médecins viennent de quitter Paniers dans l’Ariège. Aucun ne s’y installe, le désert médical s’accroît. "Avoir un médecin, près de chez soi, immédiatement, quand on le demande, on est en train de perdre ce maillage territorial, regrette le président de l'URPS. Nous travaillons à cette réorganisation pour passer ce cap, entre départs et départs à la retraite. La médecine est un exercice difficile, quoi qu’on en pense."
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