Doubler le nombre de maisons de santé. C'est la mesure phare du plan du gouvernement pour lutter contre les déserts médicaux, annoncé ce vendredi.
Invité du journal de 18h, au micro de Sud Radio, le président de la Fédération des Médecins de France ne semblait pas se faire trop d'illusions sur l'effet de ces annonces.
"On ne peut pas dire que 500 millions d'euros, ce ne soit rien, a-t-il reconnu. Seulement, quand ils nous disent qu'ils vont faire 1000 maisons de santé pluridisciplinaires... Je pense aux efforts qu'ont fait nos amis de Normandie, avec 3500 réunions en 8 ans pour créer 107 maisons de santé et pôles de santé pluridisciplinaires, avec une énergie rare. Je me fais un peu de souci pour les 1000 maisons de santé à venir."
Il faut redonner de l'attractivité à la médecine libérale
Pour Jean-Paul Hamon, le problème est surtout dans les moyens qui sont donnés à la médecine libérale pour se montrer attractive auprès des jeunes médecins : "Ces médecins travaillent dans des conditions invraisemblables, sans secrétaire, avec des locaux qui ne sont pas corrects. Il faut redonner de l’attractivité à la médecine libérale, faire en sorte que la caisse d’assurance maladie cesse de harceler les médecins, il faut faire connaître l’exercice libéral aux étudiants, que les internes découvrent une médecine libérale où on a les moyens d’accueillir correctement les patients et les internes, une médecine où on n’est pas harcelé par les caisses parce qu’il prescrit soi-disant trop d’arrêts de travail ou d’indemnités journalières ou de transports en ambulance. C’est ça qui est insupportable."
Écoutez l'interview de Jean-Paul Hamon, invité du journal de 18h au micro de Véronique Jacquier